Jamais seul


Résumé

L’histoire sera assez simple à mettre en œuvre,  je pense. Elle traite de la solitude. Impossible d’y échapper dans un monde post-apocalyptique. Elle mettra en scène un personnage. Une voix-off appuiera ses actions, qui sont multiples (une case, une action). La chute de l’histoire est  sans concession, elle nous montre qu’une fois seul, on ne peut vaincre la solitude. Arrivé un moment on disjoncte. Il faut l’amener sans que le lecteur ne s’en doute. Histoire en deux pages je dirais.
Pour l’histoire, un découpage classique me semble approprié. Libre au dessinateur de modifier et ajouter ce qu’il veut. Je ne suis pas directif, je donne le gros des éléments avec le texte.

Découpage

1ère case horizontale (toute la largeur de la page, panorama) : Une ville broyée par la fin du monde. Un panorama dantesque. De la fumée. Des immeubles détruits, bref, le grand jeu de la ville ravagée. J’y apposerai ce texte.

« Il fut un temps. Pas trop lointain. Où la vie grouillait de toute part. En un instant, tout a basculé, tout est devenu inerte »

2ème case : Nous zoomons sur le seul et unique personnage. Il est assez apeuré. Perdu au milieu des décombres.  Se tient la tête.

« Enfin, pas totalement. Eric, survivant chanceux de la catastrophe est apeuré, choqué par la tonne de morts que l’onde de choc a engendrés. »

3ème case : On le voit en transpiration dans une rue, voiture retournée (toujours un décor apocalyptique du début à la fin de l’histoire) ?

« Il a tenté pendant un moment de retrouver des personnes en vie, en parcourant des kilomètres, mais en vain. Il se retrouvait dans état de fatigue très avancé. »

4ème case : On le voit dans une maison luxueuse, avec tout le confort moderne. Sourire aux lèvres.

"Il décida alors, de s’établir un nouveau chez soi. Il partit faire des réserves de conserves et d’autres aliments non-périssables. Il s’aménageât un espace de la meilleure manière qui soit."

5ème case : Il est pensif, dans son lit.              

« Pendant la nuit, il restait cloîtré chez lui. Des chuchotements, dit-il. »

6ème case : Il lit le roman « World War Z ». Il est décontracté.

« Pendant la journée, il tenta de vaincre la solitude en lisant des livres, en écoutant de la musique. »

7ème case : Il est dans la panique la plus totale. Son visage est déformé. On voit la souffrance. La solitude.

« Les jours passèrent. Rien. Personne. La nuit, d’affreux cris s’entrechoquaient. Des cris indescriptibles, terrifiants ».

8ème  case : Assis dans un Mac Donald.

« Les journées se voulaient plus calmes. Il parcourait moins les rues. Prenait plus de temps. Flânait. Il se disait qu’il finirait bien par trouver un signe de vie. Que cela s’arrangerait.».

9ème case : Il dort paisiblement. Un vrai bébé.

« Après une longue période d’insomnie. Il finit par s’endormir comme un bébé. Plus un seul cri pour le déranger. Une nuit parfaite. Idyllique. Il avait trouvé la solution. »

Bandelette horizontale de texte sans case. Ici, je décris la chute. Juste en-dessous, il y a la case choc de la dite «solution».

« Il entama sa journée apaisé. Il respirait à plein poumon. Cela faisait longtemps qu’il n’avait pas ressenti pareil moment de plénitude. Oui, car à ce moment il avait réussi à vaincre la solitude. »

10ème case large horizontale (comme la première case) pour clôturer l’histoire : Il se tire une balle dans la tête.

Fin abrupte, huhu. 

Le racisme est obsolète : démonstration.

Remettons les pendules à l'heure. 

Le racisme implique qu'il y aurait plusieurs races humaines. 

Hors il n'en existe qu'une, l'Homme.

Par exemple, tu peux être raciste contre un chien. 

Car le chien fait partie des canidés. 

Le chien peut être raciste envers les chats. 

Mais pas envers les chiens. 

Car il est lui-même un chien. 

C'est d'une logique implacable. Enfin presque. 

Car nous faisons partie, au même titre que les chiens et les chats, du groupe des mammifères.

Donc, je pense que les reptiles sont la cible la plus opportune. 

Quoi qu'un alligator, c'est pas forcément la cible la plus faible. 

Bien qu'il soit minoritaire. 

Et que eux aussi possèdent des organes vitaux ressemblants aux notres. 

Je dirais alors que nous devrions nous tourner vers les arbres. 

C'est bien les arbres. 

Quoi que sans les arbres, on n'aurait plus d'oxygène pour respirer.

Bordel ! 

En conclusion. 

Allons-nous faire foutre. 

Nous les hommes.

Avec le chien. 

Le chat. 

Le crocodile. 

Et toute la putain d'Arche de Noé.

http://fr.wikipedia.org/wiki/Race_humaine







Sick-Ass


Sick-Ass

Mon père, ce grand producteur de comédies musicales, était toujours en déplacement. Toujours à courir après les nanas. A vrai dire, c’était l’inverse, son pouvoir les attirait comme des mouches à merde. Ces filles étaient prêtes à tout pour être engagées dans l’une de ses tournées. Il nous a balayés de sa vie. Sa queue et ses couilles étaient sa seule famille. Maman était prête à partir, à tout plaquer. Mais du jour au lendemain, sans crier gare, elle est morte d’un coup, comme ça. Physiquement, toutes ces histoires de tromperie l’avaient fortement affaiblie.  Les médecins ont avancé une crise cardiaque. Pas étonnant ! Ouais. La cause du décès était mon père. Il a usée ma mère. Son cœur a lâché ! Dès ce moment, moi aussi, j’étais mort, vidé de tous sentiments. Je l’aurais tué, ce salaud ! A quoi bon, maman ne serait quand même revenue pour autant.

Mon père a été obligé de me prendre entièrement à sa charge. Rongé par le remord. Il a fait de son mieux, il souhaitait réellement construire une relation saine entre nous. Ce qui était impossible. J’avais beau le repousser, il ne m’a quand même plus jamais lâché. J'étais encore un gamin à l'époque et mon vieux me trainait partout avec lui, dans ces soirées mondaines, où chaque personne étale sa vie avec fierté, sans jamais se soucier des autres. C’est un peu la parade du plus riche. La plus grosse fortune, la plus grande gueule rafle la mise devant des congénères déçus de ne pas posséder autant.

Sur les chemins de la luxure, moi aussi, j’ai failli m’égarer ! Heureusement,  je m’en suis vite lassé. C'était toujours la même chose, toujours la même routine : fiesta-beuverie-filles, encore et encore et encore... Un cercle vicieux suintant l'oisiveté. Un cercle vicieux de riches, OK,  mais un cercle vicieux quand même ! J'en avais tellement marre de claquer du pognon, qu'un jour j'ai dit "Adieu" à mon vieux et j'ai claqué la porte. Il me fallait un but. Un combat à mener.

Et ce but, je l'ai trouvé comme ça, sans m'y attendre ! Une putain d'idée ! Je regardais "Batman" à la télévision, dans l’appart que je m’étais payé avec le petit magot que j’avais piqué à mon père. Le personnage ne ressemblait pas à l’idée du super-héros portant des collants flashy, que je m’étais faite. Batman avait ce côté sombre, désabusé, un gars jetant toutes ses forces dans un monde rongé par la noirceur. Face à des criminels d’une rare violence, il arrivait toujours à gagner. Il s’en sortait dans un sale état. Mais il s’en sortait. Une question avait bousculé mon esprit : « Tu restes là, passivement, à regarder les injustices comme tout le monde le fait, ou tu interviens ? »

Le lendemain, j’apprenais le décès de mon père. Je touchais mon héritage. J’étais devenu orphelin. Comme Bruce Wayne. Comme Batman ! A un détail près, je ne pleurais que sur la tombe de ma mère.

La vengeance ne m’animait pas. J’étais serein. Je ne me voilais pas la face. Débarrassé de mon père, les poches pleines de frics, je pouvais faire ce que je voulais. Le boulet que je trainais avait disparu. J’avais l’occasion de prendre le contrôle de ma vie. Cette idée folle de super-héros m’animait plus que jamais ! Il fallait que je le fasse coûte que coûte. Je voulais me sentir vivre. En gérant ma fortune correctement, je pouvais vivre plusieurs vies paisiblement.

Je m’étais jeté à cent pour cent dans un plan alimentaire, qui était le pilier de ma réussite. Un corps sans énergie ne peut progresser. J’ai supprimé les graisses au profit d’une très grande quantité de protéines. Après quelques jours, les effets s’étaient déjà fait sentir. J’avais la pêche ! Je m’étais payé l’anthologie de Batman. Il y était expliqué ses méthodes d’entrainement, ses programmes diététiques, ses gadgets, sa vie tout entière. Cet ouvrage est vite devenu mon livre de chevet. 

Je me donnais à fond. Plus je m’entrainais, plus j’étais confiant. L’investissement ne s’arrêtait pas à mon physique. Non. J’ai acheté une voiture de sport noire et quelques gadgets que j’ai améliorés. Tout mon attirail était disposé à la cave.

Tout doucement, j’ai commencé à patrouiller au hasard dans les rues, bien planqué dans mon costume tout neuf. Un drôle de sentiment m’envahissait, ce costume me rendait-il ridicule ? L’entrainement poussé n’avait pas fait de moi une machine de guerre. J’étais pas une crevette, sûr. J’étais pas un athlète non plus. Faire peur à l’ennemi, le rendre fébrile. Ça te  rend crédible dès le départ. Le gars sait qu’il va passer un sale quart d’heure.

Je suis resté un certain temps à errer dans les rues, sans jamais intervenir. J'avais déjà vu quelques attaques mais n'avais jamais eu les couilles de rentrer dans le tas. Vous avez déjà vu des gens se faire agresser ? Moi oui ! Et je peux vous assurer que quand trois mecs tombent sur un type, c'est pas pour lui faire des chatouilles ! J'avais la trouille, putain ! A part ce très gros détail, tout allait comme sur des roulettes.

Plus d'un an entrainement, de cogitations, il fallait que ça cesse. J'étais gonflé à bloc. Un cocktail explosif de pilules de taurine, de boissons énergisantes, et d’alcool, m’a aidé à outrepasser ce sentiment de peur. La retenue s’était envolée. J’avais envie de cogner. J'arpentais les rues depuis trop longtemps. Toutes les frustrations s’étaient transcendées en rage, en énergie guerrière. 

Début de soirée. Je me trouve sur le trottoir. Les bras croisés, je fais le guet. Subitement, juste devant moi, la chance de ma vie se présente. Une petite vieille se fait agresser par trois jeunes loubards !  Je me frotte le nez. La pression monte. Je sens mon cœur battre dans mes tempes. C'est dans mes cordes! Maintenant ou jamais. Je deviens un héros où je reste une fiotte toute ma vie.  Rien à foutre, je rentre dans le lard, je vais prouver ce que je vaux. Les muscles gonflés à bloc, je lance mon boomerang à la face de l'une des enflures. Paf, mon tire fait mouche. La petite frappe tombe comme un vulgaire sac de pommes de terre. Les deux autres malfrats restent de marbre. Ils se tournent dans ma direction, lèvent la tête, me pointent du doigt. L’un d’eux crie :

-          Hé,  le nabot ! On va te niquer ta race de sale bâtard !

Mon sang bout. Je tente de rétorquer mais tout ce qui sort de ma bouche est un cri de rage. Le poing levé, je me précipite comme un fou furieux. Je traverse le chemin et ce qui devait arriver, arriva. 

Décollage imminent

La lumière, au fil du temps, s'est obscurci. Je n'y avais pas spécialement prêté attention. L'urgence enlacée dans la routine me dictait sa loi. Le non-sens.

Plus vieux, l’illusoire avait disparu. Ne laissant que des ombres dansantes autour de mon être. Ricanantes. L'incompréhension la plus totale. Le cerveau tabassé jour après jour, par des milliers de questions, par des milliers de regrets.

Les jours passent. Rien ne se passe. Vivre anesthésié, sous les coups assourdissants de la publicité. Les blocages sont multiples. Les plaies craquent, le sang coule, une véritable fontaine de blessures émotionnelles. La solution allait de soi. Encore fallait-il avoir le courage de la prendre. Encore fallait-il ne plus avoir à subir. Prendre son destin en main.  

Je vis dans l'âge de glace. Je vis dans un monde d'injustice flagrante. Pas grave me disent-ils. Achète. Achète, me crient-ils. Le produit est obsolète. Il faut en acheter un autre ! Il le faut. Toi ? Tu es inutile. Ton argent ? Lui, ne l'est pas. Nous nous jetons dessus rapidement. Ta paie à peine arrivée, ta paie déjà dilapidée. Tu fais partie des faibles. De ceux obligés de subir les règles imposées. Tu n'as pas le capital pour décoller. Tu n'as pas les capacités pour te détacher. Tu nous serviras à faire le sale boulot. Asservi, ça ne te plaira pas. A nous, ça nous plaira. 

La véritable question est, auras-tu le cran d'y mettre fin ? Auras-tu le cran d'appuyer sur la gâchette ?

Non, je ne vis pas. Je subis.

La malédiction de la coupe d'Europe

Souér, ça fait un bout de temps que j'ai pas écrit un truc sur ce blog authentique. Je suis en possession d'une terrible nouvelle. J'ai espionné un connard de trader et je suis en possession de nouvelles faisant froid dans le dos.

Tout le monde pense que la coupe d'Europe est un heureux évènement où l'on se marre en buvant des bières et en gueulant comme un demi-attardé devant des écrans made in China. Bien non, fuyez déjà pauvres fous.

Selon une étude poussée par les bureaux de Standard's and Plouck, le prochain gagnant de la coupe d'Europe sera dans une merde de crise intersidérale. Analysons cela tous ensemble, voulez-vous.

Depuis 2003, les agences de notation contrôlent le monde. Elles s'amusent à faire un tas de trucs pour faire chier les gens qui ne gagnent pas énormément d'argent. Soit. Allons-en aux faits.

2004. La Grèce joue comme une loque, elle finit par gagner l'Euro. Elle connait la plus grande crise européenne que l'Europe ait jamais connu. C'était un coup monté. Les traders souhaitaient se payer des vacances haut-de-gammes sur les îles grecques pour pas cher.

2008. L'Espagne gagne. Ils ont bien joué certes. Mais n'avez-vous rien remarqué ? Non ? Vraiment ? Quart de finale. Espage-Italie, tir aux buts. Le sous-entraîneur Mazottini en contact avec le KGB apprend lors des prolongations que les traders seront aux trousses du vainqueur de l'Euro. Horrifié, pour la séance de penaltys, Mazottini oblige ses joueurs à tirer comme des merdes. Les joueurs se transforment en rugbymen. L'Italie perd.

Pour la demi-finale, la Russie, l'une des équipes favorites passe totalement à côté de son match, mais vous savez déjà pourquoi. 0-3 des types en chaise-roulante auraient gagnés contre les Russes.

Finale, Allemage-Espagne. L'Allemagne fait comme d'habitude, elle perd en finale, pourtant elle ne savait rien de ce qu'il l'attendait. Etant le "chef" de l'Europe. Parfois jugée arrogante par les autres nations, personne ne l'avait prévenue.

L'Espagne gagne, tombe en crise dans la foulée. Les traders s'offrent des immeubles pour moitié rien rien à Alicante.

2012. Les paris sont ouverts. Une chose est sûre, malheur au vainqueur. L'Europe à l'envers, z'allez dire. Non, non, comme d'hab' la Belgique n'est pas qualifiée. Nous, nous n'avons aucun souci à nous faire. Par contre, vous pouvez déjà trembler amis Français.


Ancien vainqueur de la coupe d'Europe

Deviens politicien avec facilité en 5 points

Tu veux détenir du pouvoir ? Tu veux gagner beaucoup d'argent ? Dès aujourd'hui, grâce à ce billet, lance-toi dans la politique.

Premièrement. Il te faudra des relations et des pistons pour pénétrer un parti. La meilleure chose pour y arriver est d'être fils à papa. Fils à papa te conduira bien plus loin que le rôle de pauvre militant kleenex. Tu pourras atteindre des sommets tout en n'étant pas forcément le top du top pour un rôle de président de parti. Ce qui n'est finalement pas grave. Un parti dans un pays décadent, dépendant d'une Union Européenne décadente, elle-même dépendante du monde capitaliste décadent, lui-même dépendant à l'univers peuplé de planètes dégénérées, est totalement raccord. 

Si tu n'es pas fils à papa, ce sera plus difficile mais, bonne nouvelle, pas impossible. Sympathise avec les haut-placés. Fais semblant de t'intéresser à leur boulot. Et peut-être arriveras-tu à choper un bon salaire. Au pire des cas, il te reste à faire des avances sexuelles, matérielles, sociales, sexuelles ou sexuelles. Il te faudra bien choisir ton parti pour y arriver. Certains partis sont en façade plus étiques que d'autres. La discrétion est de mise, ne sois pas trop opportuniste, tu pourrais en voir de toutes les couleurs et perdre ton chemin vers la gloire et la volupté.

Deuxièmement. Investis dans la bière. Rends-toi dans toutes les fêtes locales de la région prisée. Paie des verres dans les cafés. Sers des mains à la foire au boudin. Fais ton sympathique dans les baraques à frites. Cela s'appelle resserrer les liens avec la plèbe. Si t'as l'air gentil et que la bière est bonne. Les voies seront dans ta poche. 

Troisièmement. C'est bien beau d'être gentil et tout, et tout. Mais il te faudra travailler dur dans le but d'atteindre le haut-niveau de la langue de bois. Étudie le dictionnaire. Fais-toi une liste de mots préférés et entourloupe la plèbe avec style. Moins les gens en sauront, mieux ce sera. 


Exemple : Targentiellement à la revalorisation compétitionelle, il faut créer des occasions d'externaliser les perspectives du conseil dans le but d'accroître le rendement macro-économique des entreprises, qui de fait, s'auto-revaloriseront automatiquement pour revenir à hauteur de l'inflation et donc de nos amis Américains...heu...Chinois, pardon.


COMPRIS ???

Quatrièmement. Rappelle à chaque phrase que tu travailles dur, très dur. Rendre au pays toute sa splendeur d'antan est ta priorité. Tu bosses de 2:00 à 23:00. Ce qui fait, restaurants non-inclus 14:00 à 18:00. 

Cinquièmement.  Établir un programme utopique, gonflé de partout. Tu t'en fous, une fois au pouvoir. T'en réaliseras 5% et tu diras que c'est de la faute aux autres partis ainsi que celle de la saloperie de crise. Oui Mesdames et Messieurs, je n'ai pas su vous fournir à tous une putain de bagnole italienne de ce nom. Ce n'est pas moi, c'est la crise !

Te voilà parer pour devenir un politicien à succès. Quand t'y seras, n'oublie pas de remettre une bise de ma part aux financiers, banquiers et autres rentiers. Je me suis pas encore acheté une colonie de furets, ma demande de prêt a été refusée. La crise de nerfs que je me suis tapée, je te dis pas...






Enquête d'investigation risquée lors de la cérémonie de Pâques

(Retrouve les comptes-rendus de Zakmir le pigiste mentalement déficient, TintinTwilight je sais plus combien et j'ai passé ma journée avec Whitney Houston).

Gueule de bois. J'étais salement amoché. J'avais fait la bringue en compagnie de femmes très peu farouches. Pâques est toujours une bonne occasion pour se faire masser les oeufs.  Dans un amas humain, je dormais, je me remettais à peine des rails de coke sniffés ainsi que du valium ingéré, que j'avais un appel sur mon portable. La tête dans le cul d'une nana, je décrochai.

- JE AVOIR UN SUJET POUR TOI. VA DANS UNE EGLISE FAIRE REPORTAGE. MAGNE TOI OU JE TE SAIGNE COMME UN PORC.

Flitkov m'avait appelé. Ma mission était claire. J'enfilai un jeans, pris une pilule d'ecstasy, je donnai une claque sur la fesse ferme de cette sublime nana à demi-nue, et dis. 

- Allez, les filles, fini de jouer. Le travail m'appelle. L'église m'attend. Je vais leur sonner les cloches. 

Je claqua la porte. Je montai dans la Maserati de la tenancière du lieu de débauche. Les clefs dans le contact, je démarrai en trombe. Son à fond. Clope au bec. Direction l'église du village de Ressaixi. 

Je m'appelle Zakmir Pusinsko. Je suis allé suivre une messe de Pâques. 

J'arrivai sur les lieux. Premier constat, le bâtiment était lugubre. Je pensais à un mauvais tour de la drogue. Des effets néfastes transformant la réalité. Des hallucinations. Mon état se dégradait depuis mes derniers comptes-rendus. Je saisis l'appareil photo. Pressa le bouton. Cette merde européenne ne fonctionnait pas. Je le projetai sur le sol avec force par dépit. J'avais eu la merveilleuse idée d'amener un appareil photo mort. Je repris une pilule de méthamphétamine pour me calmer. Retomber les pieds sur terre le temps de la cérémonie, me permettrait de fournir un billet et un reportage au plus près de la réalité.

L'église était très noire. Comme inhabitée depuis un bon moment. Les mauvaises herbes commençaient à s'emparer du bâtiment. Une énorme croix couverte de mousse végétale trônait en face de l'entrée. Entourée de plus petites, qui elles-mêmes entouraient l'église de tous côtés. La bonne ambiance de soirée mortuaire pour tout fan accro aux zombies et autres créatures incarnant la mort.



Je jetai ma clope. L'écrasa. Le sol couvert de gravillons, déshabillé par le mouvement circulaire de mon pied, afficha une terre rougeâtre. Déroutant, je n'avais pas vu un seul terrain de tennis dans les environs. Soit. Je poussai la porte d'entrée et entrai. Une odeur de renfermé, de moisissure, me prit tout de suite à la gorge. Je toussai jusqu'à l'étouffement. Un marathon de l'étouffement, je crachais mes poumons. Je m'appuyais contre le mur. Ma main s'enfonça, il était spongieux, humide. Je la retirai immédiatement. Je la frottai contre mon pantalon. Dans quoi m'étais-je encore embarqué ? A bout de souffle, j'engloutis une pilule de méthamphétamine. Le shoot d'adrénaline me mis dans de meilleures dispositions. Il est toujours préférable de se donner un peu de marge dans l’absorption de drogues. En alternant le type de pilules, les effets sont décuplés, les black-out deviennent plus rares. La magie opère bien plus magistralement.

Une musique venue des enfers, soudain, retentit. De l'orgue ! L'instrument idéal pour foutre la frousse. Les dimanches matins, j'avais eu l'occasion d'en entendre lors des messes télévisées. Il n'y a pas plus terrifiant que cet instrument. Qui me contredira ? Il est utilisé par des groupes de Rock Métal, par des réalisateurs de films d'horreur. Ecouter cela une dizaine de minutes pour devenir un véritable psychopathe.





Je scrutai la salle. Je ne vis personne. Les nombreuses rangées de chaises en bois massif étaient vides. J'avançai pas à pas avec un léger point sur le côté. L'endroit poussiéreux orné de statues, plus effrayantes les unes que les autres, m'inquiétait au plus haut point. L'un des piliers sans fin tenant l'église debout, cachait une personne. Je la vis et m'en rapprochai. Encapuchonnée dans une tunique noire, elle gesticulait tel un pantin désarticulé de spectacles pour enfants. Animée par la folie, une force incroyable, elle frappait si violemment sur l'orgue, que sa capuche se retira. Je découvris une chevelure longue et touffue. D'un blond aveuglant. Cela ne cadrait pas avec l'endroit. Je décidai de m'approcher un peu plus encore. 



Notre dantesque venue à la Foire du Livre de Bruxelles 2/3

L'intégralité de nos aventures de la Foire du Livre de Bruxelles se trouvent ici.

Dans la hâte, j'avais fait tomber la pile de livrets de mon crû. Le vent les poussa tous azimuts. Je me voyais comme un imbécile de chat courant après une balle magique ricochant de toutes parts, pour les récupérer. Après 30 secondes de course effrénée, je n'en pouvais plus. Pas moyen de reprendre mon souffle. Flitkov me donna un coup de pied au cul. La foire avait commencé depuis plus de 3 heures. Nous étions sacrément à la bourre. Il fallait se magner. 

Un éclair d'idée géniale me frappa une fois de plus. - N'est pas Einstein bas-de-gamme qui veut -.

- Laissons les feuilles par terre, Flitkov, ça fera de la pub gratos. 

- GRATOS ?

- Bah ouais, c'est le Chinois qui a payé finalement. 

- TOI PAS COMPRENDRE QUE NOUS AVOIR DETTES ! NOUS DÉJÀ MORT.

- La mort est inéluctable. Que cela soit aujourd'hui ou demain.

Je souriais sardoniquement. 

Flitkov n'apprécia pas cette réplique. Il me chopa par le col et me tapa à l'entrée de la foire. Une dame d'une cinquantaine d'années, d'un air intellectuel, donné par ses lunettes apposées sur le bout de son nez, nous accueilli froidement. 

- Messieurs. Qui dois-je annoncer ?

A ce moment critique. Nous nous devions d'en mettre plein la vue, notre entrée au salon en dépendait. J'utilisais mon plus beau français.

- Ô belle demoiselle. Après une longue épopée en des terres dévastées par de violents êtres machiavéliques.  Nous voilà, enfin, pied-à-terre, prêt à enivrer vos gens de nôtre belle plume. Je me prénomme Montishow, le défenseur des us et coutumes de notre richissime langue française. Vous ne me connaissez pas, bien sûr. Je fais partie des rébus de la littérature. Ma plume est tellement fine, qu'elle coupe et tranche sans vergogne, les pensées de notre société malade. Vous me devez gratitude et respect. Car oui, je vous fais l'immense honneur d'éclairer le morne atmosphère de votre salon commercial. 

- Commercial ? Vous êtes digne de mon indifférence la plus totale. Comment pouvez-vous mélanger la littérature avec le commerciale. Sauvez-vous, sombre idiot. Vous et votre gorille de foire n'avez pas votre place ici.

Je fis une moue déconcertée. Fis volte-face et tendis mon bras vers l'arrière. Le doigt d'honneur était aussi de la partie. Flitkov, lui, dans un style tout autre fit mine de l'égorger. 

Nous devions trouver une autre solution pour pénétrer le salon.




L'est dans de beaux draps ce connard de Montishow

Top Chef c'est pire que la guerre. C'est dantesque.

Ce petit texte se base sur la terrible, l'apocalyptique, la grandiose, l'extravagante mise en scène des concours culinaires télévisuels. Les émissions culinaires, c'est pire que la guerre ! Les grenades en massepain sont tes seules alliées face à la terrible destruction de l'Humanité. Que la force du robot multi-fonctions soit avec toi ! Let's go.

Pour plus de réalisme, la première partie de ce texte devait s'écouter sur ce titre.

Masterchef John Wikmayer, régiment de la raclette au fromage épicée au wasabi mène les opérations.

- Alors les lopettes, on veut devenir des chefs du top niveau ? On veut devenir la crème de la crème de l'art culinaire ? Rien n'est facile, ici, bande de loques ! Je vais vous en faire baver moi ! Savez, des millions de personnes rêveraient d'être à votre place. Des millions de personnes sont mortes en défendant la patrie du fondant au chocolat. Elles sont mortes pour vous. Pour que vous puissiez cuisiner. Dieu ait pitié de leurs âmes. Aujourd'hui. Oui, aujourd'hui, vous avez le grand honneur. L'immense honneur de travailler la pâte à pain laissée par vos ancêtres. Ils se sont battus pour vous. Ils sont morts pour vous. Vous avez une dette envers eux. Celle de vous battre comme ils l'ont fait. Nous sommes en danger.  Face à la télé-réalité-musicale comme The Voice et autres trucs de branques d'artistes en papier de mes deux boules. La tâche s'avère être plus que difficile. Presque perdue d'avance. Mais devrions-nous rester pour autant là, les bras croisés comme des loosers pendant que les chanteurs se gavent de cris de furieuses jeunes filles au cervelet de veau tendre et onctueux ? Non !

Moment de vaillantes émotions appelant à la résurrection du peuple des cuisiniers



La horde de cuisiniers.

- Chef, non !

- Devrions-nous laisser les flancs vanillés de grande consommation nous étouffer comme  de jeunes animaux jetés dans des sacs en tissu ?

- Non, chef !

-  Ce jour est nôtre. Depuis des décennies nous sommes à l'arrière-plan, cachés de nos cuisines, à suer pour le bien-être de tous. Nous allons récupérer notre dû. Oui. Notre visage va enfin être révélé dans le monde entier. La gloire nous tend les bras.

- Chef. Oui ! Chef !

- Alors, les filles. Détruisons ces parasites de chanteurs à la noix à coups de risottos aux citron saupoudré de truffe vénéneuse. Qu'ils aillent tous grillés en enfer. La guerre à l’Audimat est lancée. En ce jour béni des Dieux, je déclare le Top chef ouvert. Faîtes tourner les mixeurs on arrive ! Ça va péter. On vous découpera en tranche comme du putain de jambon Auvergnat, bande de bâtards.




Je te découpe direct, blahhh, blahhh.



En cette journée de la femme, je dis halte à la Zombiphobie !

Souér. J'suis le mec du message revendiquant la création d'un super-zombie volant. J'suis hyper vénère là. Soit disant on a fait des progrès dans la société pour les droits de l'Homme, pour la parité homme-femme, les gays, le bien-être animal, l'écologie, la crise économique, la réintroduction des loutres de Mongolie et tutti quanti.  C'est bien tout ça. Je crache pas dessus. Même que grâce à cela, ma mère elle peut frapper mon père aussi avec des pioches, elle aura pas de problèmes.

Mais on oublie un truc bien putain de grave. Un truc tout bonnement dégueulasse ! Un truc que la société même elle cautionne et ça me dégoute de la ciboulette. Le traitement inhumain envers les zombies dans les divers médias de l'entertainment. Cela à commencer avec "La nuit des Morts-Vivants" de Roméro. Depuis ça n'arrête plus. C'est un vrai carnage de chair putréfiée, de crâne explosés, vidés de leur liquide céphalo-rachidien. Pendant des décennies, vous Monsieur, oui, vous Madame, avez cautionné l'holocauste des zombies. Vous avez pris un malin plaisir à voir ces pauvres personnes mortes se faire ratatiner par vos frères vivants ! C'est une attitude violente, un manque de compassion envers autrui de la plus grande malhonnêteté. Ils z'ont pas choisi d'être des morts vivants, les gens qui sont morts. Ils en peuvent rien, voyez. Alors réfléchissez un peu...

Sous prétextes que pour s'amuser on doit faire souffrir des gens, et qu'on peut plus faire de problèmes à des vivants. Alors on s'attaque à des morts qui z'ont rien fait. Leur seul péché c'est d'être mort. Un jour surement, toi aussi, tu seras mort. Toi aussi, tu seras dans ta tombe. Et si t'en sortais en zombie, tu serais content que on vienne te taper sur la tête pour te faire du mal ? Je crois pas. Les zombies sont peut-être moches mais ils z'ont une plus belle âme que vous tous. Parce qu'ils n'ont plus leur libre-arbitre. Tandis que vous, vous l'avez et vous cautionnez l'horreur sur les zombies. Vos frustrations sont refoulées sur un soit-disant bande se sauvages ! C'est vous les sauvages. Aimez toutes les créatures du monde.




J'espère que quand vous serez mort, vous reviendrez en zombies et qu'on vous éclatera le crâne à coups de pelle ! On rigolera bien de votre tronche quand elle sera éparpillée par terre. On fera moins le malin ! Faudra pas venir pleurer !

Je vous remercie pas. Vous les rustres ronds de cuir.

Arturo Bandini

PS : Mon combat ne fait que commencer. Il est cosmique. Grâce à moi, le monde sera purgé de cette attitude anti-zombies.




Notre dantesque venue à la Foire du Livre de Bruxelles 1/3

Les préparatifs apocalyptiques terminés. Concentrons-nous sur la Foire du Livre de Bruxelles.


A bout de nerfs, j'arrivais à la foire du livre de Bruxelles sans aucune marchandise. Fkitkov avait beau m'avancer ses nouvelles trouvailles. Cela ne me rassurait pas du tout. Que du contraire. A notre débarquement à Bruxelles, il courut dans un café internet pour choper et photocopier les textes, ici présents sur le blog. Il se frottait les mains, avançant avec entrain notre future réussite. Des centaines de photocopies furent reliées avec de simples agrafes. Comme un syllabus, sans numérotation, sans pages de garde, sans couverture. Une qualité nazistique qui ferait passer un cahier de brouillon pour un cahier haut-de-gamme flambant neuf . Je me tapais la tête contre le mur. Il était impossible qu'une personne ne s'intéresse, ne pose même un instant les yeux sur ma production. Le réalisme était de mise. Avec du matériel aussi insignifiant, de si mauvaise qualité, on ne pouvait espérer atteindre un public de lecteurs habitués voir même de débutants. Il s'en foutait totalement, il n'avait aucune connaissance du marché. Au fond de moi, je pense que les 90 000 euros de dettes le faisait stresser comme pas possible. Il voulait combattre jusqu'au bout le sort, la fatalité funeste qui s’annonçait. Personnellement, après mon séjour dantesque dans l’hôpital psychiatrique (dont je ne tarderai pas à vous narrer la suite), je ne voyais pas ce qui aurait pu m'arriver de pire. Je l'aidais non-nonchalamment sans rien espérer. Mon ventre était légèrement noué, je dois l'avouer. Les réminiscences de ma première et lamentable expérience en public, sans doutes.

Le boulot finit, nous nous dirigeâmes vers la Foire du Livre. Flitkov ne manqua pas de noter l'état délabré de nos routes.

- CA ETRE PIRE QUE CHEZ NOUS FAUT LE FAIRE.

Absent, je ne lui donnais aucune réponse. Mon retour en Belgique me donna un coup de plus sur la tête. Que la ville était blême. Qu'il faisait grisâtre. Comme les gens avaient l'air triste. La même moue. Partout dans la ville. Était-ce cela la civilisation du 21ème siècle. Des gens qui courent, courent derrière je ne sais quoi, qui courent à en crever derrière l'oseille qu'on veut bien leur donner. Ils grimacent, suintent la peur, la défaite, le mal de vivre. Je me posais quelques questions existentielles. Suis-je aussi blafard ? Sans vie ? Flitkov me mit une claque à la joue gauche. Je ne sursautai pas. Je réagis à peine. 

- CA Y ETRE ARRIVE. PRENDRE LE MATOS LES AFFICHES ET ON RENTRE. BUSINESS BUSINESS.

- Pourrais-tu un peu baisser le ton ? Je suis stressé. Je n'ai pas envie d'aller à ta foire. Si j'avais produit une nouvelle ou un roman, cela me gênerait pas. Mais ici, nous n'avons rien. Strictement rien. Que de la merde en boîte inconsommable même pour un putain de chat privé de gout et d'odorat. 

- TOI AVOIR EU LE TEMPS ! NOUS AVOIR TES TRAVAUX. CA DEJA ETRE BIEN.

- Restons lucides. Personne, je dis bien, personne n'achète des travaux avant même qu'un auteur n'est produit un minimum. C'est d'une logique implacable. Tu comprends !?

- QUI TENTER RIEN NA RIEN.

C'est ainsi que nous nous dirigeâmes vers l'abattoir, vers la Foire du Livre de Bruxelles. Vers l'infâme boucherie pour tout scribouillard amateur qui aurait l'audace d'y proposer ses travaux de dégénéré.






La genèse de Belfius

L'heure est grave. Plus rien ne va pour Dexia. Les haut-placés veulent effacer de la mémoire collective les calamiteuses performances, ainsi que le gouffre abyssale d'argent perdu. Pour cela, ils font appel à leur équipe Marketing. Enjeu de taille. Le logo, le nom de l'entreprise doivent être totalement refondu. Un nouveau visage devra ressortir quand on pensera Dexia. Un visage de confiance, d'empathie, de puissance, de générosité, de sincérité. Un sacré boulot pour l'équipe Marketing qui se sentait de taille à le relever. Le processus a commencé, il y a maintenant 5 mois.

On pourrait croire que l'équipe Marketing de chez Dexia est composée d'un certain nombre de personnes. Et bien non ! Gégé, le sodomisateur de plèbes effarouchés est le seul. Il s'occupe du Marketing pour Dexia. Il est en charge de la communication ainsi que du Marketing. A moitié ivre dès le matin comme toujours. Ils se tournent les pouces en matant des vidéos sur le net. Toutes les bouteilles sont vides. Il est résigné à appeler la secrétaire.

- Anne-Marie, allez m'en ké des pintes al supermarché d'as côté ! De la Leffe ! Et que ça saute. Dédjeu. Pas que ça à fout' mi. J'dois pondre un nom et un logo pour l'entreprise pour dans 5 mois.

- Oui, oui Monsieur Plétius. J'y cours.

- Z'êtes une bonne gonzesse. 

Gégé fouille dans le désordre de feuilles. Il espère y trouver une feuille plus ou moins propre.

- Dédjé qué bourdel d'ou çi. Nin de bic, nin de feuilles. Qué merte !

Le bureau étant un capharnaüm. Il ne trouva rien et se dit qu'il avait encore le temps. 

- 5 mois dédjeu, m'in vé glander asfond. J'rentre à m'baraque comme si de rien était.

Il retourna chez lui. 

Le temps passa....

passa...

jusqu'à ce que le Directeur général l'appela.

- Alors Monsieur Plétius. J'espère que le projet est bien finalisé. Comme toujours, je parie que votre travail est remarquable.

- Ouais M'sieur. Il est prête. Z'allez voir M'sieur du bon boulot. 

- Superbe. A tout à l'heure.

- Ouais, à tantôt. 

A 3/4 bourré, Gégé était peinard devant la télévision. 5 mois à ne rien glander.  Il commença à stresser et eu un éclair de pensée faramineux grâce à une pub ventant les bienfaits des Bifidus actifs.

- Bhé ouais. Dédjeu. J'ai une idée. Bifid...Bel...Bellefille...Belfieux...Belfius !. S'astou un bia nom. Bel pour Belgique. Fi pour m'fi (mon garçon). Us, pour la fin de mon propre nom (Plétius), ça m'donnera un peu de reconnaissance mondiale. 

Voilà la terrible et véridique histoire de ce nouveau nom.

Beflius représente les gamins Belges plumés de Gérard Plétius, le gars toujours bourré, qui a touché beaucoup d'argent pour un travail, d'une qualité assez bizarre, dira-t-on. 



PS : pour 10 000 euros et un stock illimité de All United Drinks, j'aurais pu mieux faire. Enfin, surement pas pire et pour bien moins cher.

Préparatifs merdiques sous la houlette de Flitkov en vue de La Foire du Livre de Bruxelles 4/3

Toutes les parties sont ici de façons désordonnées car du désordre naît l'ordre. Partie 2, partie 1, partie 3.
Nous arrivons à la dernière partie de ces apocalyptiques préparatifs.

Une fois les livres imprimés. Ching Chong me mit une claque. Je ne fus pas réveiller pour autant. Mais dans un état comateux, j'arrivais à saisir les mots de volée. Il me montrait un bouquin. Je sortis un peu plus de ma somnolence. Un quart étonné, je dis.



- Wow qu'il beau. Et la couleur qu'elle est belle. Et puis, le logo qu'il est beau. Wow. La beauté incarnée. La pureté de la beauté. La beauté immaculée.

L'homme d'affaire pris un air à la fois hautain et moqueur.

- Mon brave, vous auriez pour le secours de votre misérable vie, grand intérêt à vendre un gargantuesque nombre de bouquins à cette foire pour plèbe débilitée fan de Mainstream. Si ce n'était pas le cas, je n'ose imaginer les dégâts corporels que je serai, avec grand contentement, obligé de vous infliger. Votre agent a signé un contrat avec ma personne stipulant que vous me devez la modique somme de 90 000 euros. Soit 3 euros comme droit d'auteur dans ma poche, par livre vendu. Libre à vous de fixer le prix de vente du bouquin. Tant que vous me transmettez la somme fixée, ce n'est en aucun cas mon problème. Un avion vous attend. Je vous ai aimablement réservé un vol direct pour Bruxelles. Vous serez en première classe. Les ouvrages seront transportés en soute. Tout sera à votre disposition pour la foire, table, tracts, bics Hello Kitty rose assorti au bouquin. Je vous souhaite d'ors et déjà une excellentissime séance marchande. Fitkov, vous pouvez disposer. Nous ferons le débriefing ce weekend.

Je poussais sur mes jambes pour me lever, avec toute la force et l'énergie disponible et je ne décollais pas d'un pouce. Flitkov m'attrapa, me souleva pour me faire balancer et atterrir sur ses épaules. Il me tenait autour de sa nuque comme une bûche de bois.  Nous nous dirigions vers une la voiture, qui était notre taxi pour l'aéroport. Le trajet effectué, nous nous trouvions dans l'avions. Le voyage fut assez long. Rien n'était à signaler. Mise à part les multiples tentatives foireuses de dragues que Flitkov avait menées sur une hôtesse siliconée. Enfin, nous étions arrivés à Bruxelles. Ma terre natale. Ma terre fritière. La joie y fut de courte durée. Les douanes. Ces saloperies de douanes se sont emparées du stock de bouquins. Le motif de la confiscation est : plagiat de Best-Seller. A notre surprise la plus grande. D'après les douaniers, les livres se trouvaient être un mixage entre du Amélie Nothomb, Max Brooks, John Fante, Warren Ellis, Tolstoi et un tas d'autres noms, inconnus pour moi.  La machine avait péché ça et là dans les dits chefs-d’œuvres de la littérature. Ne connaissant pas trop la littérature, je ne pouvais affirmer la véracité des propos. Même si je l'avais fait, la conséquence aurait été la même. Oui, nous sommes à Bruxelles, sans livres, avec une dette de 90 000 euros (sans compter ma dette envers Flitkov, la liberté). Les livres sont irrécupérables, sauf si l'on voulait tracer les lignes d'un terrain de football. Les bouquins ne sont plus que poussière. Incinérés, envolés, en fumée. Enfer et damnation.

On n'est pas dans la merde.

Notre seul espoir est que tu viennes nous donner de l'argent à la Foire du Livre de Bruxelles.

D'avance merci, ton don nous sauvera la vie. Enfin, me sauvera la vie. Flitkov on s'en fout.







Préparatifs merdiques sous la houlette de Flitkov en vue de La Foire du Livre de Bruxelles 3/3

(Clique sur clique pour la 1ère partie. Clique sur clique pour la 2ème partie.)

Etendu au sol telle une carpette d'entrée, je fus traîné jusqu'à l'usine par Ching Chong et Flitkov. Mon état de semi-conscience me permettait de suivre la mercantiliste conversation. Un terrible secret y fut révélé. Flitkov très motivé, parlait encore plus fort que d'habitude.

- ALORS TOI FAIRE LES BEST SELLER DES AUTEURS GRACE A MACHINE CREATIVE ?

- Oui zé m'occupe dè écrireu les livres des grands auteurs grâce à une machine à hautes-performances et mes employés sous-payés.

- TOUT ETRE FACTICE ALORS.

- Bién zur c'é facile d'enetube tout le monde. La vie moderne est factice. D'ailleurs, vu qué nous sommes entre amis, allons au bout de la révélation, voulez-vous ?

J'étais dans les vapes mais dès ce moment, je peux assurer qu'il avait perdu son accent. Il se mit à parler de façon soutenue. L'écume au coin de mes lèvres moussait, le stress post-traumatique de cette révélation m'angoissa vivement. Mon coeur accéléra la cadence des battements. (commentaire : phrase de merde)

- OK

- Dîtes, il est lourd, votre bougre de Montishow.

- OUI LUI AVOIR TROUVER MOYEN DE MANGER DES ÉCUREUILS DANS LA FORET. HAHAHA

- M'est avis qu'il devrait en consommer en plus infime quantité.

Ils arrivèrent dans le centre de conception. Je fus déposer contre des caisses en bois. Jambes écartées, bras ballants, tête tombante sur ma poitrine, la langue pendante. J'étais dans un état semi-végétatif. Les yeux à moitié ouverts. Ching-Chong se mit à rire follement. Les pulsions incontrôlées le firent trembler de partout. Un possédé.

- Croyez-vous que le libéro-capitalisme vit sa fin ? Pauvres fous. Cette machine permet d'élaborer le livre que vous désirez. Savez-vous qu'il suffit d'appuyer sur quelques boutons pour choisir, le ton, la puissance des mots, le nombre de scènes d'amour, de sexe, les caractéristiques des personnages. Je suis la réincarnation de Milton Friedman. Je suis Friedman, je suis un Chicago Boys. Je fais partie de ce que vous appelez petites gens, l'élite, le nouvel ordre mondial, ceux qui ont la laisse pour tenir tous les petits chiens-chiens du monde entier dans la servitude la plus totale, dans l'aliénation la plus complète. Ne réfléchissez pas, les enfants, nous nous occupons de tout. Ne réfléchissez plus les enfants, nous sommes la vérité. Les Dieux vous évitent de penser.

Il alluma un cigare façon gangster. Il tira à plein poumon. Une fumée noire expulsée de sa trachée sortie puissamment de sa bouche.



- Voyez Flitkov. Les pauvres d'en-bas. Nous pourrions les réduire à néant si nous le voulions. La question est. A quoi cela nous servirai-il de les détruire ? C'est assez simple, nous n'aurions plus de mains-d'oeuvre pour exécuter les basses-besognes. Nous n'aurions plus de jeux, de pouvoir. Entre-nous, nous embêterions. Fini le complexe Monopoly géant. Fini l'excitation. Durant toute l'Humanité, il a fallu que l'on garde les esclaves entre la pauvreté et la médiocrité pour qu'il puisse nous servir au mieux. Vous savez, avec un seul coup de téléphone, je peux vous rendre riche ou vous détruire. Si vous réussissez, cela donnera de l’espérance pour d'autres, qui pour la plupart seront toujours pris dans l’étau du fatiguant, de l'harassant système, il va falloir gagner. Gagner de l'argent pour mieux nous le donner. J'en ai déjà assez dit à un ignorant tel que vous. Soit. Je ne m’épancherai pas. Vous m'êtes sympathique Flitkov. Après la destruction de votre système. Qu'est-ce que nous nous sommes gavés. Nous avons racheté le pays pour une bouchée de pain. Encore une bien belle affaire.

Flitkov n'avait pas l'air de comprendre. Il se frottait le nez.

- JE NE RENDRE PAS DANS DÉTAILS. JE SAVOIR QUE MOI RIEN SAVOIR FAIRE ALORS MOI FAIRE POGNON POUR VIVRE. CA SARRETER LA.

- Certes, venons en aux faits. Votre débile de Montishow. Il écrit quels genres de trucs ? Sorciers ? Vampires ? Eau de rose ? Littérature sensuelle ? Science-fiction ?

- ECRIRE HEU...TOUTES SORTES...

- Aidez-moi mon vieux ! Faut que cela colle un minimum avec votre bougre. Ecoutez, je vais faire un mix de tout avec un peu plus d'eau-de-rose pour les minettes. Il est encore jeune votre gars. Pas trop mal foutu. M'est avis qu'il pourrait faire un malheur au près des jeunes pucelles.

- LUI ETRE RUSTREUX QUAND MEME. LUI JE PENSE PAS AIMER.

- Qu'importe, souhaitez-vous vendre ou non ?

- PLUS QUE TOUT. JE ENVIE DE MACHETER UN MUSTANG.

- Parfait. C'est parfait mon brave ! Je règle les paramètres. Un peu de violence édulcorée, beaucoup des beaux jeunes hommes imberbes musclés, style d'écriture moyen, une fille niaise à l'intelligence limitée en manque d'amour, un peu de fantastique. J'arrose le tout d'eau-de-rose extra-forte et de mignons animaux. J'appuie sur le bouton START. Et le tour est joué. Combien d'exemplaires souhaiteriez-vous ?

- JE PAS SAVOIR. HEU....100 120 ?

- Rigolez-vous !? Il faut voir bien plus grand. Je tablerai sur 25 000 à 30 000 exemplaires. La machine a sorti de très grands blockbuster comme Jurassic Pourk, le seigneur de l'anus, Harry Petter, j'en passe et des meilleurs. Faîtes-moi un peu confiance. Pour la couverture, je propose du rose fluorescent pour rendre le produit tendance et Kawaii, comme disent les jeunots. Voici le contrat, signez là.

- OK

La production de bouquins était lancée. Les ouvriers s'activèrent...

Fin de la partie 3/3. Bientôt la partie 4/3


Cours faire dédicacer le livre de l'amour à la Foire Du Livre de Bruxelles

Piscine rouge sang

Course au scintillant
Bosse avec acharnement

Piscine rouge sang
Restes humains flottants

Tous sont devant
Tous attendent l'instant

Des années durant
A étudier vaillamment

Pour voir tomber du ciel l'argent
Pour. Espérer voir tomber du ciel l'argent

La sécheresse étant
Il attendra désespérément

La soif étant
Il piétinera impatiemment

Se jeter éperdument
Serait-ce le solutionnement ?

S'éloigner de la piscine rouge sang
Serait-ce le solutionnement ?



Préparatifs merdiques sous la houlette de Flitkov en vue de La Foire du Livre de Bruxelles 2/3

(Première partie, clique sur clique)

Les calculs de Flitkov se voulaient très précis. En 3 jours de voiture nous aurions dû atteindre la Chine. Nous avons mis 3 semaines ! Nous avons traversé assez bien de pays. La Mongolie fut le plus rude à passer , les habitants de ce pays, les Mongoliens, ont fait des pieds et des mains pour que je reste chez eux. Un air de ressemblance sans doutes, le courant passait bien avec leurs femmes. Elles me jetaient toutes des regards endiablés en me susurrant à l'oreille.

- Mounti, Mounti chaud, chaud. Mounti chaud.

Grandement choqué, je n'ai pas répondu à ces avances. Enfin, disons que je préfère ne pas déballer ma vie amoureuse à tendances scabreuses. Ici, c'est pas un magasine people pour les femmes en manque de célébrité. Ici, c'est le fiesta party de la connerie déjantée assumée. Si tu veux des détails croustillants, tu me MP, bébé. Tout est négociable. Après cette parenthèse, revenons à nos biberons.

Ces 2 semaines ont été très mouvementées. Chaque pays produisait sa propre spécialité alcoolique du terroir. Les autochtones nous en offraient généreusement. Hommes au grand coeur, ils nous étaient, pour Flitkov et moi, impossible de refuser. Bouteille sur bouteille pendant tout le trajet, nous nous bourrions le gueule en pensant au malheur que nous ferions à la Foire du Livre de Bruxelles. Tous les auteurs devaient avoir la frousse dans leur froc rien qu'en pensant à notre dantesque venue dans leur palais de la littérature, de la grande culture comme ils aiment le revendiquer. Dans l'euphorie de notre future victoire, je n'avais pas penser à grands choses. Enfin, je n'avais plutôt penser à rien du tout. C'est au 12ème jour que je me posai une importante question. Entièrement imbibé par l'alcool, je dis à Flitkov.



- Hey Ftiteekovv qu'essseett queeee tuuu m'emmmènness ennnn Chineuuu ?

- CHING CHONG LUI ETRE VOYEURISTE DU FUTUR. LUI AIDER NOUS POUR TOI ECRIRE.

- Jeuuuu neuuu pensseee pass qu'il puissseee nouss zzzaider ! Jeuu vaiss pas écirre un roman en quelques jourss quand mémeee.

- BOIRE ET TOI TE TAIRE.

- Okééé mééé c'éé bii..biienn pourrr tee férr plaizirrr monn potttee..eu...

- DE RIEN. JE CROIS QUE JE ZIGZAGUER UN PEU. TOI SURVEILLER ROUTE DACCORD ?

- "ronfle"

Je m'étais endormi.

2 jours après, nous étions arrivés en Chine dans état de délabrement total. Devant l'usine, Flitkov stoppa. Je poussa la porte de la voiture difficilement. Je mis un pied dehors, puis l'autre. Ça tournait, tournait. Je vis une silhouette. Je tendis la main pour saluer la personne et bredouillais.

- Cing Tchoounf je zouissss Mountrishouw. Ca gaze Mounsieur Tchouk heuu... Tchik ?. Ravii de vous zalluerr Poutchik. En forrmeee ?

Selon Flitkov après cette phrase confuse, je tombis comme un sac. Ainsi commença notre visite de l'usine


Il est bon de rappeler que l'abus d'alcool nuit gravement au fonctionnement du cerveau. 


L'individualiste plèbe au paradis du libéro-capitalisme.

Façonné à l'image de la société.
Lissé de tous côtés.

Le plèbe tente d'exister.
A coups de publicités, de pensées aseptisées, il tente d'exister.

Il y a tant d'argent à gagner.
Tant d'affaires à conclure.

Dépossédé de son âme. Il lui reste l'infâme.

Possédé par les publicitaires. Il a bel air.

Pas de tracas.

Le plèbe sourira vêtu de son plus bel apparat.
Avec fierté, il montrera ses objets de marque, sans aucun embarras.

Les publicitaires ne s'en plaindront pas.
Quel est le crime, face une consentante victime ?

Ancré dans la société, le plèbe se doit de posséder.
Le plèbe se doit de consommer.

Ô pour sûr, ça va lui plaire.
Ô pour sûr, il va se laisser faire.

Rempli de véhémence. Vidé de sa substance.
Perdu dans l'immensité de l'absence.

Il n'existe pas. Pantin à l'effigie d'autres. Il n'existe pas.
Lui ne le sait pas.

Un jour, peut-être, il se réveillera.
Un jour, peut-être, avec de nouveaux tracas.

Du bal de l’égoïste petitesse mercantile, des beuveries infinies, de la pensée pré-conçue, il se réveillera.
A autre chose, il passera.

Malheureusement, les dégâts, eux,seront là.

Toujours, l'histoire se répétera.
Avec d'autres, elle se répétera.

Rien jamais ne changera.

Préparatifs merdiques sous la houlette de Flitkov en vue de La Foire du Livre de Bruxelles 1/3

Les pensées narratives ricochent à vitesse lumière dans ma spongieuse boite crânienne. Je contais ma dernière aventure, que tu n'as pas eu l'occasion de lire vu que tu t'en branles de mon blog mais qu'en revanche tu préfères les photos débiles et autres conneries affichées sur ma grotesque Fan de page. Chacun ses goûts. Amen. Je m'en fous un petit peu.

Maintenant que je suis connu aux quatre coins de l'univers, je n'ai que faire de l'attention que les plèbes émerveillés, jaloux, ne veulent me porter. J'ai passé un autre stade. Aujourd'hui, j'écris pour une entité bien supérieure. Si tu avais un minimum suivi, tu saurais que ce blog n'est pas une parodie de mauvais gout. Cela va bien plus loin. Ce blog à provenance Russe est cosmique. Il crie, hurle, suinte l'originalité de partout. Il formate la pensée aseptisée pour en faire de la pensée haut-de-gamme. Une pensée flamboyante, totalement en opposition avec l'aveuglant Mainstream que les gens dits normaux, les médiocres voient. Je suis face à la mort chaque jour. Je surpasse la mort. J'écrase la mort d'un seul doigt.


Chaque seconde je survis face à ces violentes marées d’écureuils exécrables, ne souhaitant qu'une seule chose, se venger de leurs défunts frères dont je me suis vilement servi pour me sustenter. Tu dois de respecter et t'agenouiller face au Montishow et sa cosmique pensée d'une vaillance inébranlable, inaltérable. A l'heure où j'écris ces lignes, je vois flou, un léger voile vert trouble mon regard. Rien de neuf. Je suis toujours accro à cette Vodka Cannabis, la boisson officielle que tous les fans se doivent aussi de consommer.

La nouveauté se trouve dans la localité. Ouais, je suis en Chine. Flitkov a mis les petits plats dans les grands pour notre venue à la Foire du Livre de Bruxelles. Il a eu une idée pathétique ou géniale, nous le verrons demain. Je m'explique. D'après Flitkov, une usine située à Ordos est un petit bijou. Son contact et grand ami Monsieur Ching Chong, le directeur de l'usine se dit dans la capacité de fabriquer tout ce qui est imaginable. C'est d'ailleurs lui qui est à la base du dernier produit mis en vente et promotionné par le grand porte-parole de langue française, l'ascète, le dénommé Morsay.





Ouais, sur un coup de tête de Flitkov, nous avons sauté dans la Lada 1200 prêtée par Zakmir. La bagnole de Flitkov ayant été emboutie par un char d'assaut lors d'un braquage de chemises hawaïennes. Il nous fallait une voiture de remplacement, peu importe le modèle. Mais bon, là, c'était quand même exagéré. Cette voiture devait être plus ravagée que celle ayant servi au casse. Elle couinait de partout. Un cochon ambulant véritable.

Je m'éparpille, j'en reviens à la situation de départ. J'étais entrain d'écrire. Flitkov arriva et lança.

- NOUS ALLERS FOIRE DU LIVRE BRUXELLES FAIRE POGNON MAIS AVANT NOUS ALLER EN CHINE POUR PREPARATIFS.

Je restais sans voix, comme toujours devant autant de conneries. Et je dis.

- Je peux me laver avant d'y aller. Je suis une guenille. Faut que je sois un minimum présentable quand même.

Il se mit à rire avec éloquence.

- HAHAHAHA. TOI ETRE UN GUENON. PAS UNE GUENILLE HAHAHAHA. ALLEZ VIENDRE.

Pas eu le temps de dire ouf, que je me trouvais dans la caisse avec Flitkov et ma bouteille de Vodka, je criai.

- A nous les Chinois. A nous l'aventure.  A nous le succès !

Je tournai la tête en sa direction.

- Flitkova elle vient pas ?

- REVE PAS FLITKOVA MA SOEUR ELLE TAIMER PAS ELLE JUSTE AIMER LARGENT

- Je vois. C'est donc de famille.

Pensais-je tout bas...

(Première partie de cette expédition, terminée.)