Préparatifs merdiques sous la houlette de Flitkov en vue de La Foire du Livre de Bruxelles 3/3

(Clique sur clique pour la 1ère partie. Clique sur clique pour la 2ème partie.)

Etendu au sol telle une carpette d'entrée, je fus traîné jusqu'à l'usine par Ching Chong et Flitkov. Mon état de semi-conscience me permettait de suivre la mercantiliste conversation. Un terrible secret y fut révélé. Flitkov très motivé, parlait encore plus fort que d'habitude.

- ALORS TOI FAIRE LES BEST SELLER DES AUTEURS GRACE A MACHINE CREATIVE ?

- Oui zé m'occupe dè écrireu les livres des grands auteurs grâce à une machine à hautes-performances et mes employés sous-payés.

- TOUT ETRE FACTICE ALORS.

- Bién zur c'é facile d'enetube tout le monde. La vie moderne est factice. D'ailleurs, vu qué nous sommes entre amis, allons au bout de la révélation, voulez-vous ?

J'étais dans les vapes mais dès ce moment, je peux assurer qu'il avait perdu son accent. Il se mit à parler de façon soutenue. L'écume au coin de mes lèvres moussait, le stress post-traumatique de cette révélation m'angoissa vivement. Mon coeur accéléra la cadence des battements. (commentaire : phrase de merde)

- OK

- Dîtes, il est lourd, votre bougre de Montishow.

- OUI LUI AVOIR TROUVER MOYEN DE MANGER DES ÉCUREUILS DANS LA FORET. HAHAHA

- M'est avis qu'il devrait en consommer en plus infime quantité.

Ils arrivèrent dans le centre de conception. Je fus déposer contre des caisses en bois. Jambes écartées, bras ballants, tête tombante sur ma poitrine, la langue pendante. J'étais dans un état semi-végétatif. Les yeux à moitié ouverts. Ching-Chong se mit à rire follement. Les pulsions incontrôlées le firent trembler de partout. Un possédé.

- Croyez-vous que le libéro-capitalisme vit sa fin ? Pauvres fous. Cette machine permet d'élaborer le livre que vous désirez. Savez-vous qu'il suffit d'appuyer sur quelques boutons pour choisir, le ton, la puissance des mots, le nombre de scènes d'amour, de sexe, les caractéristiques des personnages. Je suis la réincarnation de Milton Friedman. Je suis Friedman, je suis un Chicago Boys. Je fais partie de ce que vous appelez petites gens, l'élite, le nouvel ordre mondial, ceux qui ont la laisse pour tenir tous les petits chiens-chiens du monde entier dans la servitude la plus totale, dans l'aliénation la plus complète. Ne réfléchissez pas, les enfants, nous nous occupons de tout. Ne réfléchissez plus les enfants, nous sommes la vérité. Les Dieux vous évitent de penser.

Il alluma un cigare façon gangster. Il tira à plein poumon. Une fumée noire expulsée de sa trachée sortie puissamment de sa bouche.



- Voyez Flitkov. Les pauvres d'en-bas. Nous pourrions les réduire à néant si nous le voulions. La question est. A quoi cela nous servirai-il de les détruire ? C'est assez simple, nous n'aurions plus de mains-d'oeuvre pour exécuter les basses-besognes. Nous n'aurions plus de jeux, de pouvoir. Entre-nous, nous embêterions. Fini le complexe Monopoly géant. Fini l'excitation. Durant toute l'Humanité, il a fallu que l'on garde les esclaves entre la pauvreté et la médiocrité pour qu'il puisse nous servir au mieux. Vous savez, avec un seul coup de téléphone, je peux vous rendre riche ou vous détruire. Si vous réussissez, cela donnera de l’espérance pour d'autres, qui pour la plupart seront toujours pris dans l’étau du fatiguant, de l'harassant système, il va falloir gagner. Gagner de l'argent pour mieux nous le donner. J'en ai déjà assez dit à un ignorant tel que vous. Soit. Je ne m’épancherai pas. Vous m'êtes sympathique Flitkov. Après la destruction de votre système. Qu'est-ce que nous nous sommes gavés. Nous avons racheté le pays pour une bouchée de pain. Encore une bien belle affaire.

Flitkov n'avait pas l'air de comprendre. Il se frottait le nez.

- JE NE RENDRE PAS DANS DÉTAILS. JE SAVOIR QUE MOI RIEN SAVOIR FAIRE ALORS MOI FAIRE POGNON POUR VIVRE. CA SARRETER LA.

- Certes, venons en aux faits. Votre débile de Montishow. Il écrit quels genres de trucs ? Sorciers ? Vampires ? Eau de rose ? Littérature sensuelle ? Science-fiction ?

- ECRIRE HEU...TOUTES SORTES...

- Aidez-moi mon vieux ! Faut que cela colle un minimum avec votre bougre. Ecoutez, je vais faire un mix de tout avec un peu plus d'eau-de-rose pour les minettes. Il est encore jeune votre gars. Pas trop mal foutu. M'est avis qu'il pourrait faire un malheur au près des jeunes pucelles.

- LUI ETRE RUSTREUX QUAND MEME. LUI JE PENSE PAS AIMER.

- Qu'importe, souhaitez-vous vendre ou non ?

- PLUS QUE TOUT. JE ENVIE DE MACHETER UN MUSTANG.

- Parfait. C'est parfait mon brave ! Je règle les paramètres. Un peu de violence édulcorée, beaucoup des beaux jeunes hommes imberbes musclés, style d'écriture moyen, une fille niaise à l'intelligence limitée en manque d'amour, un peu de fantastique. J'arrose le tout d'eau-de-rose extra-forte et de mignons animaux. J'appuie sur le bouton START. Et le tour est joué. Combien d'exemplaires souhaiteriez-vous ?

- JE PAS SAVOIR. HEU....100 120 ?

- Rigolez-vous !? Il faut voir bien plus grand. Je tablerai sur 25 000 à 30 000 exemplaires. La machine a sorti de très grands blockbuster comme Jurassic Pourk, le seigneur de l'anus, Harry Petter, j'en passe et des meilleurs. Faîtes-moi un peu confiance. Pour la couverture, je propose du rose fluorescent pour rendre le produit tendance et Kawaii, comme disent les jeunots. Voici le contrat, signez là.

- OK

La production de bouquins était lancée. Les ouvriers s'activèrent...

Fin de la partie 3/3. Bientôt la partie 4/3


Cours faire dédicacer le livre de l'amour à la Foire Du Livre de Bruxelles

Piscine rouge sang

Course au scintillant
Bosse avec acharnement

Piscine rouge sang
Restes humains flottants

Tous sont devant
Tous attendent l'instant

Des années durant
A étudier vaillamment

Pour voir tomber du ciel l'argent
Pour. Espérer voir tomber du ciel l'argent

La sécheresse étant
Il attendra désespérément

La soif étant
Il piétinera impatiemment

Se jeter éperdument
Serait-ce le solutionnement ?

S'éloigner de la piscine rouge sang
Serait-ce le solutionnement ?



Préparatifs merdiques sous la houlette de Flitkov en vue de La Foire du Livre de Bruxelles 2/3

(Première partie, clique sur clique)

Les calculs de Flitkov se voulaient très précis. En 3 jours de voiture nous aurions dû atteindre la Chine. Nous avons mis 3 semaines ! Nous avons traversé assez bien de pays. La Mongolie fut le plus rude à passer , les habitants de ce pays, les Mongoliens, ont fait des pieds et des mains pour que je reste chez eux. Un air de ressemblance sans doutes, le courant passait bien avec leurs femmes. Elles me jetaient toutes des regards endiablés en me susurrant à l'oreille.

- Mounti, Mounti chaud, chaud. Mounti chaud.

Grandement choqué, je n'ai pas répondu à ces avances. Enfin, disons que je préfère ne pas déballer ma vie amoureuse à tendances scabreuses. Ici, c'est pas un magasine people pour les femmes en manque de célébrité. Ici, c'est le fiesta party de la connerie déjantée assumée. Si tu veux des détails croustillants, tu me MP, bébé. Tout est négociable. Après cette parenthèse, revenons à nos biberons.

Ces 2 semaines ont été très mouvementées. Chaque pays produisait sa propre spécialité alcoolique du terroir. Les autochtones nous en offraient généreusement. Hommes au grand coeur, ils nous étaient, pour Flitkov et moi, impossible de refuser. Bouteille sur bouteille pendant tout le trajet, nous nous bourrions le gueule en pensant au malheur que nous ferions à la Foire du Livre de Bruxelles. Tous les auteurs devaient avoir la frousse dans leur froc rien qu'en pensant à notre dantesque venue dans leur palais de la littérature, de la grande culture comme ils aiment le revendiquer. Dans l'euphorie de notre future victoire, je n'avais pas penser à grands choses. Enfin, je n'avais plutôt penser à rien du tout. C'est au 12ème jour que je me posai une importante question. Entièrement imbibé par l'alcool, je dis à Flitkov.



- Hey Ftiteekovv qu'essseett queeee tuuu m'emmmènness ennnn Chineuuu ?

- CHING CHONG LUI ETRE VOYEURISTE DU FUTUR. LUI AIDER NOUS POUR TOI ECRIRE.

- Jeuuuu neuuu pensseee pass qu'il puissseee nouss zzzaider ! Jeuu vaiss pas écirre un roman en quelques jourss quand mémeee.

- BOIRE ET TOI TE TAIRE.

- Okééé mééé c'éé bii..biienn pourrr tee férr plaizirrr monn potttee..eu...

- DE RIEN. JE CROIS QUE JE ZIGZAGUER UN PEU. TOI SURVEILLER ROUTE DACCORD ?

- "ronfle"

Je m'étais endormi.

2 jours après, nous étions arrivés en Chine dans état de délabrement total. Devant l'usine, Flitkov stoppa. Je poussa la porte de la voiture difficilement. Je mis un pied dehors, puis l'autre. Ça tournait, tournait. Je vis une silhouette. Je tendis la main pour saluer la personne et bredouillais.

- Cing Tchoounf je zouissss Mountrishouw. Ca gaze Mounsieur Tchouk heuu... Tchik ?. Ravii de vous zalluerr Poutchik. En forrmeee ?

Selon Flitkov après cette phrase confuse, je tombis comme un sac. Ainsi commença notre visite de l'usine


Il est bon de rappeler que l'abus d'alcool nuit gravement au fonctionnement du cerveau. 


L'individualiste plèbe au paradis du libéro-capitalisme.

Façonné à l'image de la société.
Lissé de tous côtés.

Le plèbe tente d'exister.
A coups de publicités, de pensées aseptisées, il tente d'exister.

Il y a tant d'argent à gagner.
Tant d'affaires à conclure.

Dépossédé de son âme. Il lui reste l'infâme.

Possédé par les publicitaires. Il a bel air.

Pas de tracas.

Le plèbe sourira vêtu de son plus bel apparat.
Avec fierté, il montrera ses objets de marque, sans aucun embarras.

Les publicitaires ne s'en plaindront pas.
Quel est le crime, face une consentante victime ?

Ancré dans la société, le plèbe se doit de posséder.
Le plèbe se doit de consommer.

Ô pour sûr, ça va lui plaire.
Ô pour sûr, il va se laisser faire.

Rempli de véhémence. Vidé de sa substance.
Perdu dans l'immensité de l'absence.

Il n'existe pas. Pantin à l'effigie d'autres. Il n'existe pas.
Lui ne le sait pas.

Un jour, peut-être, il se réveillera.
Un jour, peut-être, avec de nouveaux tracas.

Du bal de l’égoïste petitesse mercantile, des beuveries infinies, de la pensée pré-conçue, il se réveillera.
A autre chose, il passera.

Malheureusement, les dégâts, eux,seront là.

Toujours, l'histoire se répétera.
Avec d'autres, elle se répétera.

Rien jamais ne changera.

Préparatifs merdiques sous la houlette de Flitkov en vue de La Foire du Livre de Bruxelles 1/3

Les pensées narratives ricochent à vitesse lumière dans ma spongieuse boite crânienne. Je contais ma dernière aventure, que tu n'as pas eu l'occasion de lire vu que tu t'en branles de mon blog mais qu'en revanche tu préfères les photos débiles et autres conneries affichées sur ma grotesque Fan de page. Chacun ses goûts. Amen. Je m'en fous un petit peu.

Maintenant que je suis connu aux quatre coins de l'univers, je n'ai que faire de l'attention que les plèbes émerveillés, jaloux, ne veulent me porter. J'ai passé un autre stade. Aujourd'hui, j'écris pour une entité bien supérieure. Si tu avais un minimum suivi, tu saurais que ce blog n'est pas une parodie de mauvais gout. Cela va bien plus loin. Ce blog à provenance Russe est cosmique. Il crie, hurle, suinte l'originalité de partout. Il formate la pensée aseptisée pour en faire de la pensée haut-de-gamme. Une pensée flamboyante, totalement en opposition avec l'aveuglant Mainstream que les gens dits normaux, les médiocres voient. Je suis face à la mort chaque jour. Je surpasse la mort. J'écrase la mort d'un seul doigt.


Chaque seconde je survis face à ces violentes marées d’écureuils exécrables, ne souhaitant qu'une seule chose, se venger de leurs défunts frères dont je me suis vilement servi pour me sustenter. Tu dois de respecter et t'agenouiller face au Montishow et sa cosmique pensée d'une vaillance inébranlable, inaltérable. A l'heure où j'écris ces lignes, je vois flou, un léger voile vert trouble mon regard. Rien de neuf. Je suis toujours accro à cette Vodka Cannabis, la boisson officielle que tous les fans se doivent aussi de consommer.

La nouveauté se trouve dans la localité. Ouais, je suis en Chine. Flitkov a mis les petits plats dans les grands pour notre venue à la Foire du Livre de Bruxelles. Il a eu une idée pathétique ou géniale, nous le verrons demain. Je m'explique. D'après Flitkov, une usine située à Ordos est un petit bijou. Son contact et grand ami Monsieur Ching Chong, le directeur de l'usine se dit dans la capacité de fabriquer tout ce qui est imaginable. C'est d'ailleurs lui qui est à la base du dernier produit mis en vente et promotionné par le grand porte-parole de langue française, l'ascète, le dénommé Morsay.





Ouais, sur un coup de tête de Flitkov, nous avons sauté dans la Lada 1200 prêtée par Zakmir. La bagnole de Flitkov ayant été emboutie par un char d'assaut lors d'un braquage de chemises hawaïennes. Il nous fallait une voiture de remplacement, peu importe le modèle. Mais bon, là, c'était quand même exagéré. Cette voiture devait être plus ravagée que celle ayant servi au casse. Elle couinait de partout. Un cochon ambulant véritable.

Je m'éparpille, j'en reviens à la situation de départ. J'étais entrain d'écrire. Flitkov arriva et lança.

- NOUS ALLERS FOIRE DU LIVRE BRUXELLES FAIRE POGNON MAIS AVANT NOUS ALLER EN CHINE POUR PREPARATIFS.

Je restais sans voix, comme toujours devant autant de conneries. Et je dis.

- Je peux me laver avant d'y aller. Je suis une guenille. Faut que je sois un minimum présentable quand même.

Il se mit à rire avec éloquence.

- HAHAHAHA. TOI ETRE UN GUENON. PAS UNE GUENILLE HAHAHAHA. ALLEZ VIENDRE.

Pas eu le temps de dire ouf, que je me trouvais dans la caisse avec Flitkov et ma bouteille de Vodka, je criai.

- A nous les Chinois. A nous l'aventure.  A nous le succès !

Je tournai la tête en sa direction.

- Flitkova elle vient pas ?

- REVE PAS FLITKOVA MA SOEUR ELLE TAIMER PAS ELLE JUSTE AIMER LARGENT

- Je vois. C'est donc de famille.

Pensais-je tout bas...

(Première partie de cette expédition, terminée.)



MONTISHOW LOOSER DE MERDE VENDRE RIEN

JE SUIS VLADIMIR FLITKOV JE SUIS LE PRODUCTEUR DU MONTISHOW




JE PROFITER QUE JAI VOLER LE MOT DE PASSE POUR DIRE QUE LUI RESTER JUSQUA SA

MORT ICI EN RUSSIE CAR LUI RAPPORTER AUCUN ARGENT.

JE PRENDRE ENCORE UNE FOIS INITIATIVE POUR GAGNER ARGENT CAR LUI NUL !!!

JE DECIDER DE SORTIR BOISSON NATIONALS VITALISEE POUR JEUNES

JE AVOIR MIS DROGUE DEDANS POUR QUE TOI ACHETER ET LIRE MONTISHOW AVEC

ATTENTION. JEUNES CONS AIMER DROGUES ET ALCOOL.

MON PLAN ETRE BIABLOLIK JE PAYER MORSAY POUR FAIRE PROMO

NOUBLIE PAS DE FAIRE TOURNER CE BLOG OU JE VIENDRAI TE ARRACHER TON

CERVEAU POUR ENSUITE LE GRILLER ET LE MANGER

TOI AUSSI APPRENDRE A LIRE ET ECRIRE GRACE A MA BOISSON MONTISHOWISANTE

SOI PLUS UN LOOSER SOIS UN WINNER

ACHETE ACHETE ACHETE



J'ai passé ma journée avec Whitney Houston 12/02/2012

Je suis Zakmir Pusinsko. Comme bien des gens, j'ai une vie de merde. Soit. J'avais décrit l’indescriptible dans mes 2 comptes-rendus sur les avants-premières des films Tintin et Twilight je sais plus combien. Cela avait tourné à de véritables fiascos. Suite à cela, j'ai lâché mon boulot débile pour un travail bien plus intéressant. Aujourd'hui, je suis tisseur de cuissardes 100 % pure laine montagnarde. Je m'en sors plutôt bien. J'ai subi quelques dérapages indépendants de ma volonté. Mais, je ne m'y attarderai pas. Ce n'est pas le but de ce billet. J'apprends le boulot, c'est normal de faire quelques erreurs. Soit.

Je suis à nouveau présent sur ce blog à vomir de la chiasse car j'ai vécu une journée bien étrange. Flitkov ne m'a nullement forcé. Je fais cela pour le plaisir de vociférer.



Voyez, ce 12/02/2012. Je suis sorti de mon lit sur un air de Whitney Houston. Innocent, je m'étais rappelé que la Saint-Valentin, cette fête commerciale était proche. Il fallait donc bien que certaines radios de merde nous ressortent de vieilles chansons Mainstream à l'eau de rose de merde. Ainsi soit-il. Rien de bien nouveau.

Sur ce, je vais déjeuner. J'allume mon PC avant d'enclencher ma machine de Nespressix coûtant un mois de salaire moyen de nos déchus amis grecques tous réunis. Je go sur Twitter. Là, je vois du "Houston, Houston, vous m'entendez ?", "Houston nous ne recevons plus"... Une pensée me traverse. Je me dis : Seraient-ils tous sur la lune ces connards de Twittos ?. Je ne comprenais pas encore l'ampleur de la situation. Ou devrais-je dire, la terrible ampleur de la situation.


Je me connecte à Facebook. Tous les journaux balancent des liens sur la mort de Whitney Houston. La pièce tombe. Je jette un oeil aux lamentables commentaires. Ces afflictions, ces jets de fleurs, ces aveugles vénérations me donnèrent la nausée. Un tas de personnes avaient le coeur crevé et s'adressaient à la défunte via le réseau social.

" Whtney tu ma donnay la force de vivre jtm"

"Tu rejoids les étoiles des anges dans le ciel RIP"

"Tu étais la + grande Diva de tout les temps".

"Tes la plus belle Kikoo lol"

(ces exemples sont véridiques).


La perte d'un être humain n'est jamais festif. Quoi que...tout dépend de qui il s'agit. Soit. Je décide d'éteindre mon PC, de déjeuner et d'aller à la salle de sport où le sacro-saint MTV projette ces mêmes débris musicaux toutes les 30 minutes. Je savais très bien ce qui m'attendait. Je savais qu'il serait au taquet sur l'hommage de Houston, tout comme pour Jackson.

Je prends ma caisse, direction la salle de sport. J'y arrive, j'ouvre la porte. Et dans le mille Emile. J'entends de la diva. 5 tubes aseptisés de suite puis ils ont enchaîné sur du Whinehouse pour me finir la gueule sur du Ghetta. J'étais abasourdi, les haltères en main, je chancelais. En plein vacillement, ils m'ont bombardé de pubs ventant les mérites de produits de grande consommation pour enchaîner sur un "Journée hommage à Whitney, la diva de la pop au plus de quarante millions de disques" . C'était reparti pour un tour. Quadruple combos dans ma face.

12H30, j'étais out. Mon cerveau sans dessus-dessous. Je shoota dans un chat en criant comme un fou. Il avait des airs familiers à Houston et miaulait "Sayyyyyy youuuu lovvveee meeee againnnnn". Lors de mon shoot, je criais "Five, four, three, two, one, décollage". En transpiration, je rentrais chez moi.



Attendez, attendez je n'avais pas encore regardé le journal parlé. La plupart des journaux n'avaient pas eu le temps de concocter leur hommage magistrale de merde de la diva de la pop. J'avais pas encore vu les artistes jouant une funeste comédie de chialement. Mais surtout, j'avais pas encore maté les Grammys. Je n'avais pas eu l'occasion de le voir car j'avais coupé l'électricité. J'avais besoin de paix. De calme. De sérénité.

Savez, je sais pourquoi ces gros artistes tombent comme des mouches. L'industrie musicale coule. Le peuple n'achète plus de disques. Nous savons tous qu'un décès augmente obligatoirement et exponentiellement la vente de disques. Cherchez pas plus loin. Ils liquident tous les artistes en fin de parcours professionnel pour en extirper le dernier dollar.

J'ai donc un conseil à vous donner à vous les majors. Augmentez la cadence. Et s'il-vous-plaît, commencez par la variété française, nouvelle ou ancienne garde, je m'en bats la mangue mais faîtes vite. Virez-les moi et virez-moi tous les fans en extrême adoration devant les jouets marketisés des médias.

Merci.

PS : Les nouvelles cuissardes vertes fluorescentes sont en préparation, commande-les via ce blog de merde.



Les 7 raisons de subir le froid

Le froid est tombé. On pensait y échapper. Et non. C'est raté.

Les 7 raisons de subir le froid


Grâce au froid décroche une bonne fois pour toute des réseaux sociaux et autres technologies débilitantes. En effet, le froid peut te tuer mais avant cela, il peut te faire perdre tes doigts. Gelés, ils tomberont comme des fruits bien mûrs. La difficulté est de savoir s'arrêter à temps. Il serait bête de décéder par manque de précision temporelle.



La crise nous touche tous. Grâce au froid, tu n'auras plus besoin de congélateur. Cours le revendre dans le magasin d’occase le plus proche. Peut-être, en auras-tu à nouveau besoin un jour. Nous réglerons ce problème en temps voulu. Pour le moment, fais comme nos politiques, n'anticipe rien. Tu verras, on se sent toujours plus léger. Au diable, toutes ces pensées et ce matérialisme de merde.


Grâce au froid,  profite toi-aussi de la hausse du prix de l'énergie. Augmente ta consommation et chiale ta mère lors du décompte de fin d'année.


Outre les bouchons de circulation car tout le monde fait dans son froc dès qu'il commence à neiger. Toi aussi tombe en panne de batterie le matin avant d'aller bosser. T'auras pas de pinces, tu seras dès lors obligé d’appeler un dépanneur car personne dans ton entourage ne possède de pinces. Dépanneur qui mettra lui-même un temps énorme pour venir car il y aura, et oui, des bouchons. Inutile de rappeler qu'il est possible que tu casques.


Passe ta vie dans les pharmacies en quête de produits révolutionnaires, qui finalement ne feront rien que te boucher encore plus le nez, voir rien du tout.  Dépense tout ton argent en produits à base d'eucalyptus. Tu verras, ça débouche ton porte-feuille à donf. Ton mafieux de pharmacien, heu pardon, ton pharmacien adoré t'adorera lui-aussi.


Maintenant que t'es vieux. T'aimes beaucoup moins la neige. Pas de panique. Tes gosses te rappelleront qu'il faut aimer la neige. Qu'il faut se rouler dedans. Et surtout, surtout, faire un bonhomme de neige. Wahou, qu'il est beau le bonhomme de neige. Quelle splendeur...Si t'as pas encore de gosses, n'en fais pas !



Pendant l'hiver fait comme les médias et le gouvernement. Rends-toi compte que les SDF vivent bel et bien à l'extérieur. Ils n'ont pas de maisons et caillent. Non, ils n'apparaissent pas juste pour l'hiver. Ils vivent dehors toute l'année. Ce qui est très malheureux quand on voit tout le gaspillage de nos sociétés. Pour cela, la dérision ne sera pas présente sur ce point-ci.

Soeur ou frère de froid.

Soupe pour tous, tous pour soupe.

Que ta volonté soit faite sur la soupe comme sur la soupe.

A putain de Men.

Les 10 raisons de regarder TF1
Les 10 raison de lire le Montishow
Les 10 raisons d'élire le Montishow comme président
Les 10 raisons de subir la crise économique 
Page Officielle du Montishow où tu peux dire tout plein de conneries (être toi-même) sans être jugé.







Making-off (1er chapitre de mon bouquin t'as vu le privilège). Le débarquement foirant


Ma condition d'Homme fait de moi, tout naturellement, un con. Je pourrais étendre ce concept à tout le monde. Bien qu'il faille toujours nuancer et développer ces propos. J'irais quand même au plus court. Je dirais donc que certain sont plus ou moins cons que d'autres. Tu as le haut, le moyen et le bas-de-gamme. Si la poisse est un signe de connerie, je serais catégorisé haut-de-gamme. Soit. La vie n'est en aucun point parfaite. J'avais chopé ce boulot de journaleux un peu par hasard. La friterie du village, notre baraque à frites avait fermé ses portes. La crise ainsi que le cours grimpant de la pomme de terre avait donné un sale coup à notre affaire familiale. Sans parler de la multi-nationale américaine de l’hamburger, nouvellement implantée à une petite vingtaine de kilomètres du village, qui nous poussa dans le précipice.

Déjà par terre, notre entreprise fut définitivement enterrée par ce client gras comme une bouteille d'huile d'olive pleine. Non-content de la qualité des produits proposés par notre petite entreprise familiale, il nous sabota de vile manière. Il n'eut aucun respect à notre égard. Ce malotru s’était rendu dans notre établissement avec un seul but, non avoué. Il voulait nous mettre sur la paille. Le nouveau concept mis en place par moi-même, ne devait pas plaire à tout le monde. L’instrument du diable était en quête d’une nouvelle victime. Encore une fois, cela tombait sur mère et moi. Pourtant, Dieu sait combien nous avions déjà payé. Nous n’avions pas été épargnés dans le passé. Ma mission était de remettre notre affaire sur pied. Ce qui aurait sans aucuns doutes fonctionné. Si le petit chauve empaqueté dans son costard cravate bleu métallique ne s’en était pas mêler. Il était le premier client de la soirée. Il suintait le rance, le renfermé, la pourriture. Ayant un odorat assez prononcé, je fus importuné dès son arrivée. Un phacochère sur pieds. Il devait probablement habiter dans une décharge. Pire, une fosse commune. Je n’ai pas pour habitude de refuser l’hospitalité à un client, aussi dégoutant soit-il. Ne voulant pas passer pour un rustre, je pris une grande bouchée d’air frais. Et bloqua ma respiration. Il arriva au comptoir. Regarda de haut en bas. Son nez proéminant était garni d’une impressionnante masse de poils. Des narines touffues comme jamais je n’en avais vues. Savait-il respirer ? En tous les cas, moi, plus. Je me dégonflais tel un pneu cisaillé. Les yeux écarquillés, il me fixa. Je toussai pour feinter un mal de gorge.

-         Quel froid. Ce satané hiver n’en finira donc jamais !?
-         Taisez-vous sombre idiot. Qu’avez-vous donc à servir dans ce taudis malfamé ?

Je n’en crus pas mes oreilles. Cette personne venait de me parler comme à un chien. L’air salit, par les effluves de l’individu, se propageait dans mes poumons vides. Ils se remplirent à nouveau. L’odeur nauséabonde me fit chavirer. Pris de spasmes vomitifs. Brusquement je me baissais.  Entièrement caché derrière le comptoir. Je crus vomir. Heureusement rien ne sortit de ma bouche. Désarçonné par l’individu, encore une fois, je feintais une bêtise pour justifier mon comportement. Ce qui n’arrangea pas les choses. Bien au contraire.

-         Mon stylo m’a échappé des mains. Parfois, je suis maladroit. Bref, que puis-je vous servir ?
-         Je n’attends, pas moins, du demi-demeuré que vous êtes, la meilleure de vos mauvaises conceptions.
-         Donc ?
-         Sombre idiot. Je viens de vous le dire ! Peu m’importe, amenez-moi le meilleur de votre bouffe pour chien. Je m’en accommoderai tant bien que mal. Mon ventre bedonnant dû à la prise d’aliments de piètre qualité, élaborés par les sociétés capitalistes ne peut pas plus mal se porter qu’à cet instant.

Il fallait rester serein face à cet ignoble individu. Le servir calmement. Eviter toute bavure. Une fois repus, il serait partit heureux.  Et moi, je serais heureux qu’il  soit parti.

-         Un Monti Burger, un !




Pourtant, je lui avais servi avec un amour incommensurable, la spécialité maison. Le pain-frite façon Monti. Une énorme baguette fraiche et dorée, emplie de mie bien tassée que je coupais à l'horizontale avec un soin tout particulier. Trois hamburgers tranchés en deux et cuits à points y étaient insérés. Par-dessus, quatre louche de frites croquantes et fermes, coupées à la main et fournies par le fermier du village furent déposées. J'arrosais le tout de sauce orangée faite maison. Moi seul possède le secret de cette onctueuse source d'énergie lipidique. Pour équilibrer le tout, j'ajoutais quelques verdures çà et là, tranches d'oignons, fenouil, betterave, navet. Et le Monti Burger était prêt. Coloré, chaud, sucré-salé. Un doux fumet de viande grillée et épicée émanait de la mitraillette. Toujours au service, le plus irréprochable pour mes clients, je m’employais à utiliser les ingrédients les plus sains. Notre établissement se voulait être la gastronomie de la frite. Je voulais élever notre cuisine, dite la malbouffe,  au rang des plus grands restaurants étoilés. Une main dans le dos, le plateau dans l’autre, serviette blanche impeccablement repassée sur l’avant-bras, un tablier d’une propreté exemplaire et, coiffé de ma plus belle toque, je partis servir le client. Son impatience était visible, il tapait nerveusement du pied. Les couverts argentés en mains, il était prêt pour l’expérience low-food.

-         Vous n’êtes pas un rapide, vous ! Une demi-heure que j’attends !
-         La qualité mérite patience et attente. Je ne puis concevoir un travail fait à la va vite, monsieur.
-         Mouais, vous croyez-vous au Ritz ? Fast-food, connaissez-vous l’Anglais ?
-         La langue anglo-saxonne est aisément compréhensible. Je regarde assez bien de série américaine que pour le savoir. Soit. Voici, votre Monti-burger sur son lit d……accompagné de son….Je vous souhaite bon appétit.
-         C’est ça, du ballet, taré.

Quelle fut ma surprise lorsqu’il mordit dans le Monti Burger. Il arracha une bougée avec énergie pour la mastiquer vivement. Derrière le comptoir, j'arrivais à épier son visage. Il avait l'air satisfait de notre produit. Heureux, je retournais à la préparation de frites. Quand soudain, j'entendis un cri étouffé. Je me retournai et le vis mastiquer les yeux vides telle une vache. Son teint était passé du rose à pâle. En regardant d'un peu plus près, je vis des bouts du Monti Burger éparpillés sur la table. Étonné, je me dirigeai vers la table avec un essuie et lui dis.

- Avez-vous avalé un bout de travers ?  Le Monti-Burger rend les clients gloutons. Mais de là à s'étrangler. Il ne faudrait tout de même pas exagérer. En une semaine de carrière, je n'avais jamais encore eu le cas. Ce serait bien malheureux de mourir en mangeant chez nous. Quelle publicité vous nous feriez. Enfin, je prends cela comme un compliment. Ne vous inquiétez pas. D'ailleurs, vous savez qu'un asiatique est venu expressément de Piong Yang pour gouter l'un de nos fameux met. Vous rendez-vous compte ?

Je lui fis un clin d’œil très expressif et commença à nettoyer.  A ma surprise, sa réaction fut contraire à ce que j'imaginais. Il ouvrit le pain, pointa du doigt un des hamburgers et cria.

- C'est dégueulasse. C'est de la merdasse. Il y a des asticots dans tes hamburgers. Je...je...tes saloperies hamburgers sont pourris jusqu'à la moelle.

Dans un excès de rage. Il claqua le Monti Burger. Cela me brisa le cœur. Une si belle préparation foutue en l'air par un foutu demeuré. J'étais au bord des larmes. Je tombais à genoux et commençait à sangloter.

- Ce n'est pas possible. Le Monti Burger est une création aussi sacrée que les préceptes religieux. Les produits utilisés pour sa conception sont d'une incomparable minutie. Vous ne pouvez pas vous permettre une telle infamie. Vous m’infligez un énorme choc émotionnel. Vous êtes un suppôt de Satan. Que dis-je. Vous êtes le diable en personne ! Je vous maudis jusqu'à la fin des temps de ce monde de dégénérés. Votre pauvre mère doit être honteuse d'être à l'origine d'un demi-demeuré comme vous. A moins, qu'elle aussi soit une demi-mongolienne. Cela me semble plus plausible d'ailleurs. Les cons engendrent des cons.

J'étais devenu furie. Une bête malfaisante blessée. Mon ego avait pris un sale coup. Bras levés vers le ciel, les poings serrés, je lançai un théâtrale et long

- Pourquoi ? Pourquoiiiiii ? Qu'ai-je donc commis pour mériter un tel blasphème ? Douteriez-vous de la qualité de nos produits au point de les jeter comme de vulgaires déchets ? Vous ne vous en tirerez pas comme cela, c'est moi qui vous le dis. Je vais chercher de ce pas mon 22 long rifle et je vais vous faire avaler votre manque de respect par une multitude de plombs lancés à pleine vitesse dans votre tête de détraqué. Fuyez tant que vous le pouvez. Je suis le terminator de la gâchette. Vous êtes en bien mauvaise posture. Justice sera rendue dans les minutes à venir.

Je me relevais avec vigueur et fit mine de me déplacer pour aller quérir le fusil.

Le gars changea de couleur. Du blanc, il passa au rouge vermillon. Il prit une longue respiration, expira, puis se contracta de partout. Les veines du front gonflaient à vue d'œil. Son coup de dégénérés avait doublé de taille. Il me faisait penser à ces taureaux de foire. Surement, avait-il ingéré des amphétamines durant mon impressionnant discours. Ce dopant lui avait donné du tonus ainsi que de la confiance en lui. J'étais en mauvaise posture. Mon baratin n’avait pas confectionné.

- Tu m’prends pour qui ? Grand con ? Tu m’fais avaler de la putain de merde et tu viens me dire que c'est de ma faute, han ? Tu crois m'embobiner comme ça avec ton discours de bobo crasseux du seigneur de la frite de mes deux valseuses. T’insulte ma mère en plus, sale batard. T'inquiètes pas,  mon flingue est dans ma poche et j'ai de très bonnes relations. J’te donne pas une semaine. Tu saisis le message ?

Son mécontentement s'était transformé en menaces de mort à mon égard. Je tentais de le résonner en lui disant que je n'y étais pour rien. En effet, les milliers de vers contenus dans la fricadelle n'était pas dû à une absence de méticulosité dans le contrôle de la marchandise achetée par ma personne, ou d'un non-respect de la chaîne de réfrigération. S'il fallait s'en prendre à quelqu'un, c'était au fabricant et rien qu'au fabricant. Pas à nous. La mauvaise qualité de la viande devait avoir un rôle important dans cette histoire. Puis il fallait rester réaliste. Les insectes sont la nourriture du futur. Tous les journaux en parlent. D'après eux, c'est une source intarissable de protéine. Rien ne serait plus sain et plus facile à produire que les insectes. En quelques sortes, son expérience fut avant-gardiste. C'était un progressiste. Je ne me dégonflai pas. Je lui expliquai les faits scientifiques avec verve.

- Estimez-vous heureux d'avoir testé une nourriture bourrée de protéine, d’avoir gouté à un met  aussi futuriste. Vous êtes un privilégié et vous venez me ressasser votre dégoût sans vergogne. L'avant-gardisme n'aurait pas d'importance pour vous ? Seriez-vous resté à l'âge de pierre ?

Il se leva, me pointa du doigt et replaça ses lunettes au visage.

- Toi, t’es un sacré malade. Tu sais pas à quoi tu t’exposes. T’as intérêt à accepter.

Il se dirigea vers la sortie, ouvrit la porte, sortit et la claqua violemment. Bras ballant, je dis comme un abruti.

- Le Montishow vous remercie. Bonne journée à vous.

Qu’est-ce que je peux être débile, souvent. Enfin. Il avait quitté le restaurant. Là était le plus important. J’étais étonné par ce qu’il venait de se produire. Le Monti Burger détruit demandait réparation. Dignement, j’allai le récupérer. Je m’accroupis pour ramasser les déchets, et à mon grand étonnement,  je fis la découverte d’une valise noire, se devait être un attaché-case d’homme d’affaire. Problématique car je n’avais vu personne pénétrer avec. Soit. J’avais du pain sur la planche. Je la saisis et la plaça derrière le comptoir. J’aurais l’occasion d’y jeter un œil plus tard. Je revenais à nouveau à la table du méfait pour autopsier le Monti Burger. Je retirai le pain, les garnitures. A le dépecer et à le trifouiller, la sauce me collait entre les doigts. Je saisis aveuglément une serviette apposée sur la table pour me débarrasser de cette rebutante graisse qui s’y était glissée. Je commençais à frotter lentement. La sauce s’étalait sur toute la surface de mes paluches. Le papier n’absorbait pas. Je mis un peu plus de vigueur. Rien n’y fit. Mes mains devenues bleues étaient plus sales encore. J’avais par mesgarde utilisé un document, une feuille A4 lignée. Désormais froissée, percée et devenue indéchiffrable. Je la jetai à la poubelle ainsi que les restes du Monti Burger à l’exception de la viande. L’évier fut le théâtre du désencrassement de mes mains et du steak haché. Je rinçais correctement le tout. De telle sorte à vérifier l’état de la viande par moi-même.

Le constat était édifiant. Il n’y avait aucun vers. Je la retournai dans tous les sens. Et rien. La viande se voulait propre à la consommation. Ce rustre endimanché devait être un affabulateur, un psychopathe adepte de drogues en tous genres. Après la stupéfaction,  je revins à état plus paisible. Mon rythme respiratoire redevint normal. La soirée débutait, je devais être prêt pour le coup de feu. Je nettoyai avec soin la table, le sol, jeta avec regret le reste du Monti Burger à la poubelle. C’était parti pour une soirée mouvementée.

Un petit nombre de clients entra. Je les servis avec grand professionnalisme. Ils s’installèrent et mangèrent goulument mes préparations. Il s’agissait d’une bande d’amis discutant de la vie. Rien de bien spécial. J’écoutais sans réellement prêter attention. La deuxième friteuse était à température. Les pains pré-coupés attendaient  d’être fourrés de fricadelles, merguez, brochettes d’agneaux marinées… La viande à pitta rôtissait sur sa broche verticale achetée d’occasion. Mes parents n’avaient jamais souhaité acquérir de broche. Ils étaient contre les artifices, comme ils le disaient. Pour eux, une friterie se devait de servir des frites en cornet et des brochettes. Rien de plus. Ils étaient réfractaires au changement. Lorsque j’ai repris l’affaire. J’ai modernisé le tout. La concurrence nous avait distancés depuis bien longtemps. Nous allions droit vers la faillite. Notre embarcation coulait depuis la mort de mon père. J’avais 11 ans, j’habitais au-dessus de notre friterie. Ma mère m’engueulait car je n’avais pas rangé ma chambre comme elle me l’avait demandé. Elle puait l’odeur agressive de friture comme chaque fois après une grosse journée de boulot. Les affaires étaient fructueuses. Notre famille était à l’apogée de son art fritural. La période de fêtes de fin d’année décuplait notre chiffre. Pendant deux semaines mes parents avaient engagés trois étudiants.  La journée avait été faste. Le tiroir-caisse était rempli à ras-bord. Les étudiants étaient repartis. Mon père était en train d’éteindre les friteuses. Moi, j’étais couché entrain de penser aux prodigieux cadeaux posés au pied du sapin. Quand tout à coup, un grand boum me fit sursauter. 

J’entendis ma mère descendre en trombe dans les escaliers. Le bâtiment avait tremblé. Je tirai la couverture pour me recouvrir entièrement. La technique de l’autruche ne fonctionnait pas. Fuir ne sert à rien. Ma mère cria, hurla furieusement. Les cris s’amplifiaient oscillant  DECRIRE BRUIT CUISINE. . Mon père était mort. Il avait été tué. J’en étais sûr ! Epris d’un courage venu du fond de mes tripes. Je descendis à toutes jambes. En aucun cas, ma famille devait faire face aux coups durs sans moi. Il fallait que je leur porte secours. Mais face à l’horreur, il n’est pas aisé de jouer au héro. Tout était détruit. Les deux mains devant la bouche, les yeux écarquillés, je vis une voiture encastrée dans la cuisine de la baraque friture.  Ma mère tirait les jambes de mon père. Mon papa, poussé par la voiture, avait basculé dans l’énorme friteuse dont l’huile était encore bouillante. Ma maman mettait toute ses forces dans l’espoir de le désincarcérer. J’étais glacé. Impossible de réagir. Plus elle criait, plus l’envie de bouger me remplissait. J’hésitais. Je fis un pas en avant pour en faire deux en arrière. Déjà à l’époque, j’étais spectateur de ma vie. Jamais je ne prenais part. Jamais je ne donnais mon avis. Je me contentais d’observer et de prendre des coups. J’intériorisais. Je gambergeais………………………………………………………………………………………… Sans aucune aide, ma mère parvint à le contre-balancer. Il tomba net par terre, désarticulé comme un pantin, méconnaissable. La macabre sortie de mon père du bain d’huile déforma le visage de ma mère. La blancheur de sa peau ébloui la pièce. Un incroyable contraste avec la couleur de mon père. Eberlué, je scrutais le corps noircit. Il fumait de partout. Littéralement carbonisé, mon papa était méconnaissable. Je fis un pas en arrière pour m’accouder au chambranle de la porte.

Dès cet instant, béat,  je fis la découverte de la mort violente, accidentelle, la mort odieuse, sale, sans aucune compassion. Je n’avais pas encore idée de ce que cela allait impliquer. Les plèbes animés de bons-sens totalement factices tenteraient de donner du soutien à ma maman. Bien après la venue des ambulances, de la police, de la presse et des badauds.



La police vint tout le tralalalalal. Ah oui, j'avais oublié de te dire. Ce jour-là mon état était émotionnellement très chargé surtout au niveau de l'alcool et de drogues. En fait, j'étais salement bourré, drogué...ce qui ne joua pas en ma faveur lors de mon interpellation et de mon procès. Nul n'est parfait mais ça tu le sais déjà




zachtistka ; expédition punitive
 

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