Je suis allé voir Twilight 5

A la base, Tintin était le premier et le dernier compte-rendu bordélique de ma vie de journaliste merdique. Enfin, ça aurait dû l'être. Je commençais à peine à maitriser les premiers gestes de nouveau boulot de tisseur de cuissardes 100 % pure laine montagnarde jusqu'à ce que, ce sanguinolent, ce rustre, ce palefrenier perfide de Flitkov m'interrompit en criant. 

- TOI AVOIR SIGNE POUR DEUX COMPTE RENDUS, DEUX ! TOI FAIRE OU MOI RECOUDRE TES ORIFICES AVEC BARBELÉS.

Étant concentré, je sursautas devant cette surprenante interruption et me transperça la main avec une aiguille géante. Je hurlais de douleur. Flitkvov, lui, hurlait de rire. Il brandit une feuille de papier et dit. 

- CA ETRE LE CONTRAT QUE TOI AVOIR SIGNE. 

Je rétorquas dans la douleur.

- Vous faîtes erreur. Je n'ai rien signé. Regardez ma main. Je saigne. Ça pisse le sang, regardez. Appelons une ambulance.




 Il se gratta le menton avec un décapsuleur préalablement sorti de sa poche et dit.

- PAS GRAVE CA ETRE. TOI ALLER OU MOI DECAPSULER TES YEUX COMME BOUCHONS DE BOUTEILLES DE BIERE. ALORS ?

Je fis un signe positif de la tête.

Je m'appelle
Zakmir Pusinko. Je suis allé visionné Twilight 5 en avant-première. 

Voici le compte-rendu :

Nous arrivons près du lieu tant redouté. Je peux déjà apercevoir les files de gamines hystériques. Incroyable, les cris stridents se font déjà entendre. Nous sommes à environ 500 mètres. Les fenêtres sont fermées. On se croirait dans un stade remplies de naines. Là, un évènement attire mon attention. Je colle mon visage contre la vitre. Une fan est à terre. Elle tremble. Des adultes, peut-être ses parents tentent de la réanimer. Ce que je vois est surréaliste, oui, le sang coule. De l'hémoglobine coule des oreilles "des parents". Oh mon Dieu. Sous la pression des hurlements de milliers de fans, leurs tympans littéralement ont éclatés. Quelle horreur. Les parents se tiennent la tête. Agenouillés, ils crient vers le ciel. Ils se relèvent et tentent de fuir. Dans leur hâte, ils ne font plus attention à rien. Ils sprintent. C'est à ce moment qu'un autre drame subvint. Leur tête éclata. Ils avaient découverts leurs oreilles. Je restait la bouche grande ouverte. Mon souffle fit apparaître de la buée sur la vitre. Horrifié, je dis.

- Bon sang. Je ne peux pas y aller. Ce serait du suicide. Flitkov, vous entendez. Ce serait un putain de suicide !


Il tourna la tête vers moi. Sûr de lui, il fouilla sa portière et me lança un petit paquet. Je le saisis. Je l'ouvris pour en sortir des Boule-Quiès. Elles avaient une couleur verdâtre. Elles suintaient. Il se mit à rire. 

- JE AVOIR DEJA UTILISE QUAND JE DECOUPE DES GENS AVEC TRONCONNE. CETRE MIEUX QUE FINIR OREILLE ECLATEES NON ?

Ils avaient raison. Nous étions arrivés à la destianation finale. Religieusement, je plaçais les boules dans mes oreilles. Je descendis de la voiture. C'était un NO-ADULTS LAND. J'étais entouré de pisseuses et de quelques jeunes efféminés. J'étais un peu hilare. N'entendant plus rien. Je me voyais entourés de poissons entrain de crever, vous savez, des poissons hors du bocaux sautillant comme des dingues, lutant contre leur funeste sort. Incroyable, j'étais entourés de groupies dont le rêve est de copuler avec Pattinson. Ça me faisait froid dans le dos. Tout à coup, je reçus une canette sur le bas du crane. Je me retournas. 

Des adultes (parents sans doutes) assis dans leur voiture me foudroyait du regard. Le père passa sa tête par la fenêtre. Le poing en l'air, il avait l'air furieux contre moi. Je n'entendais rien. Je ne comprenais pas réellement ce qu'il me voulait. Je repris ma place initiale. Devant moi, je vis quelques fillettes me pointer du doigt. Elles avaient l'air dégoutées par ma présence. Je cogitais en me palpant les lèvres. Oui, oui, oui. Je suis le seul adulte. Ils doivent me prendre pour un pervers en manque de gamine. C'est ça. Un pédophile ! A la bonheur. Ils ne seront pas les seuls à me faire chier. Pris d'une envie pressante, je quittais la file pour vite me rendre aux toilettes. Sur le chemin, je croisais un groupe de décervelées assises religieusement devant le poster du film. 



Ma prostate me jouant parfois des tours, je dû assouvir mes besoins dans l'immédiat. Je couru vers le mur pour me lâcher sur le poster. Ce fut un double plaisir ! J'avais pissé sur l'effigie de l'œuvre sacrée des pisseuses. Pur moment de bonheur. Soulagé, je me retourna. Il n'y avait plus personne. Je remontais vers l'entrée. Les salles de projection étaient ouvertes. Je tendis un billet à l'hôtesse d'accueil. Elle le refusa. Dans une grande confusion, je lui demanda pourquoi. Elle pointa son doigt vers l'affiche. Je découvris le signe "Interdit au plus de 14 ans". Hors de moi, je lui mis un coup de coude au visage. Ma déception fut grande. Toutes ces épreuves pour rien. 

Tête baissée, je regagnais la voiture. Totalement désemparé, je découvris que mes chaussures étaient percées. Tout comme les bords de mon pantalon, d'ailleurs. Je jeta un coup d'œil sur ma braguette. Rien. Je retira mes Boules-Quiès. Des sons d'éclaboussures réveillèrent mes tympans. Je regardas le tapis de sol à nouveau. Il était trempé. Argh, c'était dégueulasse.


Putain de pisseuses !




1 commentaire:

Attention à toi, les écureuils qui disent des conneries. Je les bouffe comme des chips bien croquants !