L'épopée médicale "8ème Partie"

(Si t'as pas suivi, voici les parties à lire 1, 2, 3, 4, 5, 6, 7, ça commence à faire long.)
 
Le dilemme était de taille. Soit je refusais le café. Soit je l'acceptais. Je ne voulais pas offusqué le directeur. J'acceptais bien que je déteste ce breuvage. Vous savez (si vous avez suivi correctement les aventures du Montishow) que je noie mon mal de vivre dans de la Vodka Cannabis, uniquement. D'ailleurs, j'en profite pour te donner un conseil. Cours acheter, la boisson officielle du Montishow. A l'achat de 3 bouteilles, tu te verras offrir une figurine en résine véritable, peinte à la main par toutes sortes de travailleurs illégaux, le must des jouets hype du moment. La production de Vodka Montishow Canabis est minutieusement supervisée par Flitkov. Tu y trouveras de temps à autres des surprises. Pas un mot de plus. Cours l'acheter.

En temps de crise,un peu de promotion ne fait jamais de mal. Ceci étant dit, j'en reviens à mon histoire. Heureux le directeur me tendit le café.

- Goutez-moi cela mon brave Montishow. Découvrez avec quelle finesse et quel amour, je concocte le café. Vos papilles gustatives en seront toutes retournées.

Je ne dis pas un mot. Je dirigeais la tasse vers ma bouche pour stopper d'un seul coup, une seconde, le temps de jeter un coup d'œil furtif sur la tasse. Je ne vis rien d'anormal. La vapeur me rappelait vaguement une odeur que je ne su identifier. Le directeur me scrutait attentivement. On aurait dit un fan devant un match de foot dont l'équipe favorite serait sur le point de marquer. Impossible de faire marche arrière. Enfin...si ! Je feins un éternuement et je balança la tasse par terre.

- Oh mon Dieu. Dis-je en m'essuyant le nez. Excusez-moi. J'ai oublié de vous dire que je suis allergique au café.

Le directeur me foudroyait du regard.

- Quel blasphème ! Vous venez de jeter l'œuvre de Dieu. Vous êtes ignoble ! J'avais amoureusement injecté le sang de cette jeune vierge, tuée avec respect avec mon grand ami, vous aurez la malchance de le rencontrer plus tard, ne vous inquiétez pas. J'avais eu des échos bien avant votre arrivée. Cela faisait un moment que nous vous surveillions dans votre bois. Vous êtes malade Monsieur Montishow. Et comme tout bon malade, vous profiterez de nos traitements les plus puissants ainsi que nos divers loisirs. Vous voyez, jamais personne n'est sorti de mon complexe. Homme, femme, enfant, handicapés physiques et mentaux. Tous ont péris ici. Tous sont apostrophés dans ma fantastique collection. Tous sont des rebuts de la société dont personne ne s'inquiète. On entre ici, on n'en sort jamais.

Il appuya sur une télécommande portative. J'étais horrifié. J'essayais de garder ma dignité, j'essayais de ne pas flancher, de garder ma sérénité. Pourtant, c'était la panique dans ma tête. Je flippais, j'étais à la limite de faire dans mon froc. Cet homme était en transe. Son regard aurait pu tué n'importe quel cardiaque tellement il était perçant, noir, fou. Il pouffait lentement. Puis se mit à rire, à ricaner. Finalement, il s'esclaffait. Il pleurait de rire.

- Hihihihihi voyez Montishow. Cette pièce secrète est entièrement dédiée à nos courageux pensionnaires. Hahahahaha. Quand je dis courageux. C'est simplement pour le style. Voyez-vous, pas un seul n'a pas chialer avant de crever. Hahahahaha.

Il stoppa net. Ses épaules se stabilisaient.

- Ah, si. Maintenant que j'y pense. Un seul n'a pas chialer. Parce que nous lui avions crever les yeux dès le départ.

Il se mit de nouveau à rire.

- Hihihihihihihi....

D'innombrables têtes humaines étaient accrochées au mur comme des trophées de chasse. J'écarquillais tout grand les yeux. C'était un rêve. Une hallucination. Impossible que cela puisse exister. Hilare, le directeur tapait des poing et se roulait par terre. Je me vomis dessus.




L'épopée médicale "7ème Partie"

(Tu veux comprendre un minimum, lis les parties 1, 2, 3, 4, 5, 6)

Une forte poussée contre mes muscles dorsaux, infligée par un des gardes m'obligeait à suivre la direction du soit-disant terrifiant directeur. Je trainais les pieds avec autant de disgrâce qu'un verre de terre englué dans la mêlasse automnale. Nous n'allions pas très vite. Le gardien était responsable des évènements passés,qui, fallait l'avouer n'était guerre brillant. J'avais quand même buté un petit nombre de personnes. La possibilité de recommencer ne m'était pas exclue. Je n'avais eu guère le temps d'y réfléchir, les réflexes de survie avaient pris le pas sur la raison ainsi que tous les mécanismes appris lors de mon enfance. Ce n'était pas le moment de cogiter. Je me concentrais sur l'endroit. Ce trajet me permettait à nouveau d'apercevoir les silhouettes des détenus. Les cellules étaient proches les unes des autres. A mon idée, les détenus pouvaient dialoguer facilement, se passer diverses choses. Pourtant, aucun n'était contre les barreaux. Préféraient-ils se cacher ? Avaient-ils perçu notre venue ? Nous continuions lentement. Soudain, nous fûmes interrompu.

- Et toi le nouveau. Tu veux de la bibine ? T'aimes la drogue ? Moi, je me brosse les dents à la cocaïne mec. Top fluorescente qu'elles sont mec. Mon frère quand nous étions mioches, il pendait des chats. Il les éviscérait. Après, il me faisait bouffer les boyaux tout cru. T'entends mec ! IL ME FAISAIT BOUFFER LES TRIPES
FROIDES. FROIDES T'ENTENDS ÇA. MEC J'AIME BOUFFER CHAUD. AHHHHHHH.

Le garde se dirigeât vers le prisonnier. Il lui assena un coup de matraque sur la main gauche. Il ramena à l'ordre le prisonnier.

- Ta gueule. Pas de bouffe pendant un jour !

Suite à ce coup, un cris de douleur intense émana de la cellule. La main du gars avait pris un sale coup. Main sur barreau + coup de matraque = Très mal. Je n'aurais pas aimé être à sa place. Ce cri déclencha des rires en cascade. C'était les autres prisonniers. Les cellules avaient des oreilles, ainsi que la parole. Une phrase sortit de nul part.

- Le nouveau va se faire péter la gueule par le dirlo. T'inquiète pas mon chou. On te consolera dans les douches. Ahahahahaha.

- Vos gueules bande de tarlouzes, dit le garde avec férocité.

Un tas de hyènes folles cloisonnées dans l'insalubrité étaient mes nouveaux compagnons. Pas le temps d'y penser. J'arrivais devant la porte du directeur. Le maton blanc cadavre tourna la tête en ma direction. Il inspira un bon coup, frappa à l'imposante porte en chêne.

- Entrez, entrez.

Il ouvrit la porte, pénétra en premier dans le bureau.

- Bonjo.....BLAM BLAM BLAM.

Trois coups de feu retentirent accompagé d'un.

- Entrez donc mon brave Montishow. Maintenant que nous sommes seuls. Nous pouvons bavarder avec aise. Désireriez-vous partager un café en ma compagnie ?

- Heu...oui...

J'enjambais avec précaution le cadavre. Le directeur rangea son arme.

- Voyons, voyons, ne soyez pas choqué. Regardez, je range mon pistolet. Vous et moi, avons à parler de votre séjour et des futurs progrès que vous devez accomplir. Sachez, Monsieur Montishow que chaque individu doit mériter sa place dans notre prestigieux établissement.

FIN DE L'ÉPISODE 7



Montishow arrivera-t-il à fuire cette infame prison ? Bhein, ouais sinon, je ne serais plus là pour écrire.
Que cache l'horrible directeur ? Je sais pas, j'y ai pas cor réfléchi.
Montishow est-il con car il répond à ses propres questions ? J'en doute pas un instant, mec.

La glorieuse incertitude d'écrire sur un blog sous la contrainte de mafieux en Russie

J'ai, comme qui dirait, un peu trop espérer en voulant me barrer de ce sordide trou à rats qu'est ma cabane russe. A peine sorti de la forêt, je me suis retrouvé avec le KGB au fessier. J'aurais soit-disant trempé dans une affaire de cocaïne coupée avec du papier-bulle servant à protéger des jouets en plastique, interdits à la vente car chimiquement dangereux. Tout cela, était, comme tu t'en doutes, orchestré par la terrible famille Flitkov.

Les agents secrets ont tenté de me soustraire des informations avec violence. Sous sérum de vérité, je leur ai expliqué mes folles aventures, narrées avec brio ici-même, sur ce blog d'une classe inter-régionale. Ils m'ont pris pour un sacré débile de taré, m'ont botté le train arrière en me disant de retourner de là où je venais. Je leur ai dit que non, je ne voulais pas y retourner dans cette cabane déprimante. Ils m'ont rétorqué que c'était la forêt ou un travail de redressement dans un monastère producteur de fromage de chèvres.

Étant allergique au lactose. J'ai opté pour la première solution. Et pour ne rien cacher, j'avais de grosses incertitudes quant à la signification de "travail de redressement". Dans un monastère, cela me paraissait plutôt louche.