L'incroyable histoire du ticket de caisse

Petit à petit, mon heure de gloire arrive. La distance entre ces lames et moi-même se raccourcit d'heure en heure. Je tourne, je tourne. Si j'avais eu de la chance, j'aurais été libre depuis longtemps. Mais que voulez-vous!? On ne choisit pas sa place dans la bobine. D'ailleurs, j'aurais aussi pu être en tête et là j'aurais servi de papier test mais ce serait gâcher mon talent!

Ha, ça se déroule, la bobine se déroule. La tension monte d'un cran, pourvu que je sois aussi long et marqué que ticket 142,56 euros. Il avait la classe ce gars. Je crois même qu'il se la pétait. J'espère qu'il a été jeté aux ordures ou dans la rue dès les achats terminés. Héhé, je sais, je suis cruel, on ne se refait pas vous savez.

Ha, ça y est, c'est mon tour. Je suis chaud, je suis super chaud. La petite dame qui commande a l'air gourmande. Elle va faire péter les scores. A moi la gloire! Elle achète un article. Elle parle, elle parle, c'est bon signe ça. Allez ma petite, achètes-en un deuxième. Yes!!! Elle achète le deuxième. Ça fait plaisir.

Quoi!? Tout à coup, elle ne parle plus. Oh non, c'est pas vrai, elle demande déjà le total.

2,50 euros!!! 2 articles et 2,50 putain d'euros!!! Tu te fous de ma gueule là!!! Connasse!!! Je commence et termine bien mal ma carrière!!!

Montishow: Mes enflures, ayons tous ensemble une petite pensée pour ces tickets injustement sacrifiés en pleine de fleur de l'âge. Mes pauvres tickets nous pensons à vous. Que le Dieu des tickets puisse vous accueillir comme ses propres enfants.